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Crise dans l’énergie, on en est où ?

Entre la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine, le secteur de l’énergie vient de passer deux années compliquées. Wikipédia a même dédié une page entière à cette “crise énergétique mondiale de 2021-2023”, c’est dire… Et maintenant, on en est où ? Est-ce que le proverbe « à quelque chose, malheur est bon » peut s’appliquer ? L’heure du (premier ?) bilan a sonné ! 

Les + : ce que la crise de l’énergie a changé… en bien 👍

L’inflation des prix du gaz et de l’élec’ aura au moins eu le mérite de réveiller les consciences (même si on n’est pas encore tout à fait sorti de l’auberge, hein) !

Niveau prise de conscience, ça a fait tilt 💡

Jusqu’à présent, on avait plein de “bonnes” raisons d’ignorer les éco-gestes

  • Primo : la flemme… car quoi qu’on en dise, c’est plus simple de se laisser vivre sans se poser de questions que de lever le petit doigt pour éteindre l’interrupteur ou penser à tourner la molette du radiateur pour baisser d’un degré.
  • Deuxio : les croyances limitantes du type “les éco-gestes, c’est un truc pour les extrémistes” ou bien « éco-gestes = perte de confort » (spoiler : c’est faux et archi-faux). 

Peut-être même que vous vous êtes reconnu dans une de ces affirmations…

En tout cas, c’est justement à cet endroit précis que se situe le chamboulement positif de la crise de l’énergie : balayer les idées reçues pour inciter une majorité à passer la seconde et réduire ainsi leur conso de chauffage, d’éclairage, de cuisson et autres.

Il faut dire que les arguments étaient à la fois simples et percutants : risque de coupures de courant – voire de black-out incontrôlé – et inflation galopante.

Quand on touche au confort (vous avez déjà essayer de passer une journée sans électricité ?) ou à l’argent, on est tout de suite plus persuasif 😜.

Concrètement, ça se matérialise comment cet élan venu de consommateurs citoyens et responsables ?

Eh bien, par une multitude d’éco-gestes qui touchent à tous les postes de conso de nos routines quotidiennes :

  • 🌡 Du chauffage oui, mais mieux maîtrisé : à la bonne heure, à la juste température, dans les bonnes pièces, selon les périodes d’occupation et d’absence…

  • 🏠 Davantage de travaux de réno entrepris, notamment en matière d’isolation. On peut dire MERCI aux aides proposées par l’État ces dernières années. On est sur la bonne voie.

  • ⚡ L’engouement pour l’outil EcoWatt qui incite les Frenchies à consommer plus responsable (surtout quand l’état du réseau est alarmant) et qui lance l’alerte lorsque le risque de coupures est réel. Un vrai coup de pouce.

  • 🚲 Des transports moins énergivores avec des vélos (et des trottinettes) qui poussent comme des champignons (allez, tous en selle !). Sans oublier l’arrivée très acclamée du télétravail, qui participe aussi à réduire l’usage de voitures. Moins de pollution et moins d’énergie consommée en entreprise.

Une baisse historique de la conso d’énergie en France (oui, carrément)

Le comble pour une crise de l’énergie, c’est bien d’avoir un impact positif pour la société. Eh bien, il semblerait qu’on soit en plein dedans. Déjà en 2020, une chute historique de la conso d’énergie avait été observée en France.

Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis la fin des années 1980 d’après le ministère de la transition écologique. Surprenante, mais bien réelle, la principale raison de cette baisse (hormis des températures hivernales assez douces) était attribuée à… la crise sanitaire.

Eh bien… rebelotte pour l’hiver 2022/2023. Enedis parle d’une baisse de la conso de 4 à 14% du secteur résidentiel entre octobre et février* avec pour principale hypothèse, des efforts réalisés sur le chauffage des Français.

Les appels à la sobriété sur fond de crise (de l’énergie cette fois) semblent avoir été entendus ! Encourageant pour la suite, non ?

Gros coup d’accélérateur sur les énergies renouvelables

On ne va pas se réjouir de la crise de l’énergie évidemment mais il faut reconnaître qu’elle aura réussi à faire passer (et entrer dans les têtes) le message sur l’urgente nécessité d’agir pour la planète.

Et parmi les cartes à jouer pour ralentir le réchauffement climatique, il y a… tadaaaam 🥁… les énergies renouvelables et, plus largement, bas carbone !

Or, bonne nouvelle, en 2022, les filières bas carbone (renouvelables et nucléaire) ont généré près de 39% de l’électricité produite dans le monde, soit un un niveau record souligné par le think tank Ember**.

Dans le même temps, même si le charbon reste – de loooooin – la principale source d’électricité (35,7% en 2022), on peut aussi se réjouir du fait que le bilan des émissions de CO2 en 2022 liées à la production mondiale d’électricité a chuté à « son plus bas niveau » historique (436 g CO2 par kWh). 

Autre chiffre rassurant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que les énergies propres pourront couvrir 90 % des nouveaux besoins en électricité d’ici 2025***.

Des villes et des entreprises qui se bougent !

Du côté des municipalités, un remède anti-crise fort efficace a été mis en place durant l’hiver 2022-2023 : la baisse du chauffage et l’extinction des feux plus souvent et plus longtemps. C’est tout ? Ben, c’est déjà pas mal !

Saviez-vous que l’éclairage public pèse à lui seul à hauteur de 41 %**** sur la facture globale d’énergie d’une commune ? Nous non plus, mais maintenant, on le sait.

Résultat : en réduisant l’éclairage urbain et ornemental des bâtiments et monuments emblématiques, des rues, des panneaux publicitaires, des illuminations de Noël etc., c’est une bien belle économie qui est réalisée.

Côté chauffage, quand on sait qu’1 degré en moins = 7% d’épargnés sur la facture d’énergie, c’est bon de savoir que les villes ont été nombreuses à réduire le chauffage des bâtiments publics. D’autant qu’il y a de grandes chances que personne n’ait ressenti cette variation de 19 à 18°C. On dit ça, on ne dit rien ;).

Certaines entreprises comme les exploitants de gares (trains, métro, etc) et d’aéroports ainsi que les régies publicitaires qui gèrent les affichages de ces lieux se sont engagées, via une charte, à éteindre ces publicités lumineuses dès lors que les lieux sont fermés au public.

Au passage, chez Sowee, alors que les économies d’énergie sont au coeur de notre activité via la Station Sowee et l’appli qui vous permettent de réaliser jusqu’à 25% d’économies*****, nous avons mis en place une équipe de volontaires pour sensibiliser, en interne, aux éco-gestes.

Pour en revenir à notre bilan sur la crise de l’énergie, cette prise de conscience sur la nécessité d’adopter la sobriété énergétique semble donc avoir franchit un cap ; preuve qu’il y a du bon même dans le négatif.

Les – : ce dont on se serait bien passé

Personne n’est dupe. Le simple mot “crise” évoque à lui seul une série d’événements peu réjouissants. Forcément, après avoir essayé de faire bonne figure, c’est donc bien de ça dont on va parler à présent : les eaux troubles où la crise de l’énergie nous a mené et où on patauge encore un peu… 

Recours au charbon = émissions de CO2

Face au manque d’énergie, on peut se voir contraint de relancer les vieilles centrales à charbon mises en sommeil. C’est ce qui s’est passé ces derniers temps avec des centrales tournant à plein régime.

Objectif : contrer la pénurie et l’explosion des prix du gaz et de l’électricité du vieux continent (surnom poussiéreux de l’Europe, tant qu’on y est…) au risque d’augmenter les émissions de CO2.

Un retour en force de l’énergie fossile qu’on cherchait pourtant à bannir et qui est tout sauf joyeux pour l’impact sur le climat. On parle même de la source d’énergie la plus dévastatrice.

En bref, ça fait pas mal de contradictions avec les engagements liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre… Car pour rappel, en 2021, le charbon gardait le titre de première source d’émissions de CO2 liées à l’énergie, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). 

La fin de la crise c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

Ce n’est pas un scoop : on n’est pas encore sorti d’affaire avec la crise de l’énergie ! Tout avait commencé avec la reprise de l’économie mondiale en période de post-pandémie.

Un trop-plein difficile à suivre qui avait fait dérailler la machine. La guerre en Ukraine n’a clairement pas arrangé les choses. Menant à une baisse des importations de pétrole et de gaz depuis la Russie (contrairement à l’élec’, la France est dépendante de l’importation pour le gaz, c’est ballot), elle avait ensuite amplifié la situation… déjà tendue ! Hashtag #pénurie, hashtag #inflation.

Si bien qu’aujourd’hui, on remonte la pente au sens où l’état d’urgence planétaire et européen est derrière nous, mais tout n’est pas encore gagné pour être totalement épargné. 

Si le bouclier tarifaire a un coût pour l’État, il en a un pour les citoyens

Piqûre de rappel de ce que nous dit le dictionnaire sur le bouclier tarifaire. Eh bien, ce nom masculin désigne une mesure économique du gouvernement français qui cherche à limiter la casse pour la facture de gaz des ménages en période de crise énergétique. 

En gros, il s’agit de contenir l’inflation, pour que les conséquences soient moins lourdes à payer du côté des ménages. Pratique pour 2021, 2022 et 2023. Sauf que cette armure ne sera pas éternelle – – elle vient d’ailleurs d’être prolongée jusqu’en 2025 pour l’électricité mais pas pour le gaz – car toute mesure d’aide doit elle aussi être financée. 😉

💪 Allez haut les cœurs. Certes, les séquelles de la crise de l’énergie sont encore là, mais on voit un peu plus le bout du tunnel et les réflexes en matière de réduction de conso sont acquis !

*Source : Enedis

**Source : Global Electricity Review, Connaissance des énergies

***Source : IEA

****Source : Ministère de l’écologie

*****25% d’économies d’énergie : Économies estimées sur la base de modèles thermiques dynamiques en prenant comme référence un logement chauffé à 20°C en permanence, non équipé de programmation de chauffage ni de détection de fenêtres ouvertes et ne disposant pas d’un suivi des consommations d’énergie en temps réel. Selon la structure du logement, sa localisation, son niveau d’isolation et les habitudes de vie, la Station Sowee permet des économies d’énergie jusqu’à 25% pour un chauffage individuel électrique et jusqu’à 20% pour un chauffage individuel gaz. Plus de détails ici

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