Quel est l'impact des économies d'énergie sur l'environnement ?

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Vous savez ce qu’il y a de mieux que de faire des économies d’énergie ? C’est de réaliser qu’en plus des économies sur votre facture d’électricité et de gaz, vous faites aussi un geste pour l’environnement ! 🤩 En mettant en place des actions simples et concrètes, vous contribuez à réduire les émissions de gaz à effet de serre et par conséquent, à limiter le réchauffement climatique. Et chacun d’entre nous peut participer à cet effort. Alors, prêt(e) à en apprendre un peu plus sur le sujet ? C’est parti !

Zoom sur la conso d’énergie primaire mondiale et nationale 🔎

Notre conso d’énergie a des conséquences sur l’environnement. Voyons ensemble quelles sont les principales sources utilisées !

Dans le monde 🌍

Saviez-vous que les énergies fossiles fournissent 81 % de l’énergie mondiale ? Parmi elles, les trois principaux combustibles sont le pétrole (31 %), le charbon (27 %) et le gaz naturel (23 %). Viennent ensuite d’autres énergies comme la biomasse (10 %), l’hydroélectricité (2,5 %) et le nucléaire (4,9 %). Les énergies renouvelables, telles que le solaire, l’éolien et la géothermie, représentent quant à elles 2 % de la consommation mondiale(1)

Ces énergies sont partout dans votre vie. Elles servent notamment à produire de l’électricité, de la chaleur ou du transport. Elles permettent aussi d’alimenter les processus de fabrication de toutes sortes de produits, de votre brosse à dents à votre smartphone. Regardez autour de vous, tout a besoin d’énergie pour être créé ou pour fonctionner !

Mais en 2021, la consommation mondiale d’énergie primaire a atteint un record jamais vu auparavant, selon la très réputée « Statistical Review of World Energy » éditée par BP. Alors, apprenons à mieux gérer ces précieuses ressources au quotidien !

En France 🐓

En France, nous sommes plutôt bien lotis ! La part de nucléaire domine le mix énergétique primaire, à hauteur de 40 %. Elle est suivie par la part des énergies fossiles qui se compose de 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturel et 2 % de charbon. Les énergies renouvelables arrivent en dernière position, en atteignant 14 (2)

Vous l’aurez compris, près de la moitié de l’énergie consommée en France est issue des combustibles fossiles. Si ce chiffre est moins élevé que celui du reste du monde, c’est en grande partie dû au parc électro-nucléaire français, qui reste une exception mondiale.

À noter qu’en France, le secteur des transports est responsable de 39 % des émissions totales de gaz à effet de serre, soit le principal émetteur ! Nous verrons un peu plus tard quelles solutions adopter pour réduire son empreinte carbone lors des déplacements.

Les répercussions sur notre planète 💨

La majorité de l’énergie consommée dans le monde est issue des énergies fossiles.

Or, lorsque ces combustibles non renouvelables sont brûlés, ils diffusent du dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre qui piègent la chaleur dans notre atmosphère, devenant ainsi les principaux responsables du réchauffement planétaire

Même les énergies dites « décarbonées » ne sont pas 100 % écologiques ! Le nucléaire nécessite, par exemple, de grandes quantités d’eau, génère des déchets radioactifs…

C’est clair comme de l’eau de roche : l’énergie que nous consommons a un impact majeur sur l’environnement. Heureusement, des gestes simples, mais qui font beaucoup, peuvent être mis en place. C’est à vous de jouer maintenant ! 🎲

Comment vos économies d’énergie impactent votre environnement (et celui de tous en fait) ?

Un Français génère, en moyenne, 10 tonnes de dioxyde de carbone par an. Les dépenses énergétiques représentent la plus grande part de ces émissions et se répartissent en 5 catégories, de la plus émissive à la moins émissive.

1. Les déplacements : vive la mobilité douce 🚲

On est d’accord : le vélo ne convient pas à tous les déplacements. Mais dès que possible on privilégie la marche, le vélo ou le train. La voiture reste au garage. Quant à l’avion… il est à “consommer” avec modération ;).

2. Les repas : plus de végétaux 🥦 et moins de viande

La production d’un kilo de viande émet 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que celle d’un kilo de céréales(3). Végétaliser son assiette est un bon moyen de lutter contre le réchauffement climatique à l’échelle individuelle et collective.

3. Le logement : bye bye les équipements énergivores 

On fait le point sur son système de chauffage en priorité. Par exemple, les chaudières au fioul émettent 7 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que celles qui utilisent des énergies renouvelables, en plus du rejet de polluants atmosphériques.
Si vous disposez de ce type de chaudière, rapprochez-vous d’un conseiller énergie afin de bénéficier d’une prime à la conversion. Vous contribuerez ainsi à protéger votre santé, celle de votre entourage, ainsi que celle de l’environnement !

4. Les achats divers et variés : moins mais mieux !

En achetant des produits éco-conçus ou d’occasion, vous aidez à réduire l’impact environnemental de leur fabrication et de leur utilisation.
Opter pour un téléphone reconditionné plutôt qu’un neuf permet ainsi de réduire votre impact environnemental de 77 % à 91 % par an selon les indicateurs (87 % pour les gaz à effet de serre) et évite l’extraction de 82 kg de matières premières par an(4).

5. La contribution aux dépenses publiques 

Ce n’est pas vous qui décidez - à moins de devenir président ;) -  des actions prises par le gouvernement. L’impact environnemental de votre contribution aux dépenses publiques dépend donc de la manière dont l’argent est utilisé. Heureusement, l’État et les communes se mobilisent aussi en faveur de la transition énergétique. À Grenoble, par exemple, le Plan Lumière mis en place en 2015 a permis de réaliser une économie d’énergie liée à l’éclairage public de 46 % fin 2021(5).

La transition énergétique, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

Boule de cristal🔮 … dis-nous comment sera le monde de demain ! Si nous ne sommes pas madame Irma, nous pouvons tout de même faire quelques prévisions.

Petites actions deviendront grandes

La prise de conscience s’accélère ! En avril 2021, 31 % des Français jugeaient la transition écologique « peu urgente », selon une étude IFOP(6). Un an plus tard, seuls 13 % des personnes interrogées déclarent « ne pas être conscientes des impacts du changement climatique ».

Les scientifiques du GIEC rapportent qu’en employant divers leviers d’action, nous pourrions diviser les émissions mondiales de CO2 par deux d’ici à 2030. Tout n’est pas perdu ! 

Plusieurs scénarios porteurs d’espoir, visant à atteindre la neutralité carbone et à tendre vers la sobriété énergétique dans notre vie de tous les jours ont vu le jour.

Parmi les propositions : la mise en œuvre d’un plan de sobriété énergétique, des efforts menés sur la rénovation énergétique, l’utilisation de transports propres, la réduction de la consommation de viande… Il n’est donc pas trop tard pour agir !

La transition énergétique mondiale est en route

En adoptant d’autres habitudes de vie, nous pourrions stabiliser les concentrations de CO2 dans l’atmosphère, atténuer les futurs effets du changement climatique, prévenir les catastrophes naturelles et réduire la pollution de l’air. Et la liste ne s’arrête pas là ! Cela ouvrirait également la voie à de nouvelles opportunités économiques en favorisant, par exemple, le développement de technologies propres.

Dans le contexte de crise des prix de l’énergie, les sources d’énergies renouvelables n’ont jamais été aussi compétitives.

En effet, avec la crise énergétique actuelle (l’augmentation du prix de l'élec’, ça vous parle, non ?), les énergies renouvelables deviennent plus que jamais des alternatives intéressantes.

En 10 ans, le coût de l’électricité produite à partir d’énergie solaire et de batteries lithium-ion ainsi que celui de l’énergie éolienne ont diminué. Ces baisses participent à l’essor de ces technologies dans de nombreuses régions du monde.

Autre fait marquant, l’inaction coûte plus cher que l’action. Selon une étude de l’Université de Stanford, la transition énergétique mondiale reviendrait à 62 000 milliards de dollars, mais les économies annuelles d’énergie associées atteindraient 11 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale. L’investissement de départ sera donc amorti en seulement 6 ans ! Encore une raison pour laquelle on doit économiser l'énergie ASAP de façon intelligente :) 

En conclusion

Un autre monde est possible. Dans ce futur envisageable, l’État, les collectivités, les entreprises et les individus auront mis en place des mesures concrètes pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050.

Il reste néanmoins du chemin à faire. Rappelons que la moitié de l’énergie consommée en France provient des combustibles fossiles, principaux accélérateurs du réchauffement climatique.

Mais ceci n’est pas une fatalité !

Nous avons toutes les cartes en main pour réduire notre conso d’énergie afin d’obtenir des bénéfices immédiats pour l’environnement et de construire un avenir plus durable à long terme.

Ce monde de demain est à notre portée, car ensemble, nous pouvons faire la différence ! 💪 En ferez-vous partie ?

(1) Ministère de la transition écologique, Les chiffres clés de l’énergie
(2) Ministère de la transition écologique, Les chiffres clés de l’énergie
(3) ADEME, L’impact de l’alimentation sur l’environnement
(4) ADEME, En route vers la sobriété numérique
(5) Transition énergétique, Grenoble accélère
(6)IFOP, Les Français et la transition écologique