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On l’a tous entendu quand on était petit : “Éteins la lumière quand tu sors de ta chambre !”. À tel point que c’est devenu un réflexe. Mais voilà qu’aujourd’hui, il faudrait aussi laver son linge pendant les heures creuses, éteindre ses appareils en veille, baisser le chauffage à 19°C, etc. La liste s’est allongée. Et pourquoi tout ça ? Pour économiser de l'énergie, certes, mais encore ? Pourquoi est-ce si important d’économiser l’énergie ?
On pourrait trouver mille et une bonnes raisons mais les trois qu’on va vous présenter juste après nous semblent déjà in-con-tour-na-bles.
Commençons par l’infiniment grand (notre planète) jusqu’à (presque) l’infiniment plus petit, c’est-à-dire vous (ben oui, en comparaison, on n’est pas grand chose). C’est parti !
Voici une petite phrase que vous avez sûrement déjà lue : "il n’y a pas de “planète B” (en référence au fameux “plan B” qui nous sauve parfois la mise).
Eh non, une fois que l’on aura totalement utilisé toutes les ressources en énergie de la planète sur laquelle on vit, on ne pourra pas passer à la suivante. Donc maintenant, on donne tout pour faire des économies d’énergie et en plus cela nous permettra d’avoir un impact (positif) sur l’environnement.
Nous utilisons de l’énergie pour vivre au quotidien et les entreprises, pour produire. Or le mix énergétique (= la répartition entre les différentes énergies) est tel que nous utilisons majoritairement des sources d’énergie non renouvelables (autrement dit : du pétrole, du gaz et du charbon).
Ce qui signifie que, sauf changement radical et rapide du mix énergétique, nous finirons par manquer de ressources en énergie et finalement de ressources vitales.
Ce genre de scénario catastrophe ne suffit pas à vous donner envie de changer ? Alors prenons un exemple beaucoup plus terre à terre pour illustrer la situation.
Imaginons que vous appreniez aujourd’hui que dans 6 mois vous n’aurez plus jamais aucune source de revenus. Vous viendrait-il à l’idée de continuer à dépenser votre argent au même rythme et cela sans chercher à trouver de solution ? À priori non. Ou alors vous êtes un sacré parieur/optimiste. Il en faut aussi mais, disons que vous ne représentez pas la majorité. ;)
Actuellement nous continuons à surconsommer de l’énergie alors que les énergies renouvelables restent encore bien minoritaires.
Comme on vient de le voir, l’énergie est à la base de tout. Vous avez déjà essayé de vivre sans électricité ? C’est pareil pour une usine, pour les transports en commun, pour les hôpitaux,... ; sans élec’ rien ne fonctionne.
Que ce soit pour vous chauffer, vous éclairer, conserver et préparer vos aliments, vous laver et nettoyer vos vêtements, travailler et vivre des moments privilégiés, seul, en couple ou en famille : tout ce qui fait que vous et vos proches profitez au mieux de votre quotidien fait appel à de l'énergie.
Parmi vous se dissimulent des gloutons en énergie. Qui sont ces “invisibles” ? Ce sont tous les objets auxquels nous ne prêtez même plus attention. Au classement des appareils électriques les plus énergivores(1) c’est le chauffage suivi du ballon d’eau chaude et juste après, le réfrigérateur-combiné, le congélateur, le sèche-linge, la cave à vin puis le lave-vaisselle.
Sans oublier la ribambelle de tous ces petits appareils (cafetière, bouilloire, imprimante, lampes diverses et variées, consoles, télés, etc) qui sont branchés en permanence et qui consomment même en veille. Si, si !
Vous vous dîtes peut-être que si la situation a tenu bon jusqu’à maintenant, pourquoi faire autrement ?
Vous avez compris la chanson...
Et si tout le monde réclame de l'élec' en même temps, bonjour les pics de conso et le risque de black out. Mieux prévenir que guérir, c’est-à-dire limiter au max sa conso ou la décaler si on ne peut (vraiment) pas faire plus.
Heureusement, il y a une étape avant le black-out c'est le délestage, c'est-à-dire des coupures volontaires, ponctuelles et localisées. Ça, c’est le travail de RTE, le responsable du transport de l’électricité sur tout le territoire. On commence à le connaître car c’est RTE qui a mis en place l’alerte EcoWatt aussi surnommée la météo de l’électricité. En cas d’alerte orange, ce sera à vous de jouer pour éviter de passer par la case délestage !
Depuis dix ans, le prix du kWh n’a quasiment connu que des hausses (c’est tellement complexe que nous avons écrit un article entier sur le sujet), jusqu’à son explosion actuelle. Ce n’est pas pour vous alerter (un peu, tout de même), mais si vous ne faites rien pour changer votre consommation, ce boom des prix risque de vous coûter très (et de plus en plus) cher !
Souvenez-vous, l’an dernier : les tarifs pour les particuliers avaient augmenté de seulement 4,7 % grâce au bouclier tarifaire(4). Sans lui, la hausse réelle aurait été de 36,9 %, voire de 44,5 % (c'est-à-dire presque dix fois plus !) ) si les préconisations de la CRE (Commission de régulation de l’énergie) avaient été suivies pour s’adapter au prix du marché (passé depuis de 85 à 1 000 € le mégawattheure) ! Reconduit jusqu’en 2023(5), le bouclier permettra cette fois une hausse limitée à 15 % (au lieu de 135 % !) qui devrait intervenir dès le 1er février prochain.
En pratique, cette hausse de 15 % représente tout de même plus de 22 € (contre 180 € sans bouclier tarifaire) par mois pour une facture de 150 €. Si cela vous paraît peu, songez au fait que cela fait passer votre facture de 1800 à près de 2100 € sur l’année. Un surcoût qui pourrait être mieux employé. D’autant plus qu’il s’ajoute à une inflation générale déjà difficile à supporter et qui pourrait atteindre 7 % en 2023 d’après la Banque de France(6).
En résumé, réduire votre conso ne fera pas fondre votre facture étant donné le contexte d’explosion des prix mais limiter le nombre de kWh consommés lui évitera de flamber en revanche. Car l’énergie la moins chère est bien celle que l’on ne consomme pas.
De plus, parmi les éco-gestes, certains vous feront économiser au-delà de votre facture énergie. Un exemple ? Faire réviser sa chaudière permet d’en préserver les performances pour qu’elle consomme moins d’énergie, certes mais cela a pour effet aussi de prolonger sa durée de vie !
Voilà, on fait le tour des 3 principales raisons d’économiser l’énergie. Si vous vous demandez comment faire, c’est l’objet d’autres articles sur notre blog.
Et si vous vous demandez si nos conseils et astuces peuvent vraiment changer la donne, on a quelques exemples pour vous.
Déjà, l’avantage avec les économies, c’est qu’elles peuvent se cumuler ! Parce que chaque geste compte et qu’il n’y a pas de petit profit, c’est la totalité de votre démarche qui peut, non seulement vous économiser de l’argent, mais vous rapporter gros !
Sur le plan de l’électroménager, chaque gain de classe énergie d’un appareil équivaut à 15 % d’économie, ce qui diminue vos dépenses de près de 50 % en passant d’un équipement de classe E à un de classe B. Utiliser le programme éco de votre lave-vaisselle peut vous faire gagner 45 % de plus, et mieux le charger pour moins le lancer 15 % supplémentaires. Quant à éteindre les veilles, cela peut vous faire réduire de 10 % à 15 % votre facture(7) !
Enfin, rappelez-vous que chaque degré de chauffage réduit constitue 7 % d’économie. En jouant sur les heures creuses, les durées et les degrés, piloter votre chauffage grâce à la Station Sowee by EDF peut vous apporter jusqu’à 15% d’économies(8) !
Concernant votre logement, le même principe de classes énergétiques est appliqué. Établi et précisé par le Diagnostic de performance énergétique (DPE), il peut être respectivement amélioré de 10 % à 30 % en isolant les fenêtres, les murs et le toit. La réforme du DPE (mais si, vous savez, ces fameuses classes énergétiques !) favorise le chauffage électrique, mais aussi à bois, sur le fioul et le gaz. Une bonne nouvelle quand on sait que chaque passage d’une classe de DPE signifie une économie de 250 € par an !
(1) ADEME, Qu’est-ce qui consomme le plus d’électricité à la maison ?
(2) ONU, World Population Prospects 2022
(3) ADEME, En route vers la sobriété énergétique
(4) INSEE, Effet du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie
(5) Bouclier tarifaire prolongé en 2023
(6) Banque de France, Projections macroéconomiques
(7) ADEME, 20 solutions pour réduire sa consommation