Comment piloter son chauffage pour économiser ?

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On connaissait les pilotes de ligne ou de Formule 1, il est temps de s'intéresser aux pilotes... du chauffage. Eh oui, à la maison, les vocations se multiplient avec pour ambition : mettre la pédale douce sur les factures d'énergie. Destination : les économies ! Ici, pas de permis de conduire à passer, vous verrez, après seulement 4 "leçons", vous devriez tenir les manettes comme personne. Allez, pas une minute à perdre ;).

#1. Il vous faut un équipement de pilotage du chauffage digne de ce nom ! 🤖

Par où commencer pour devenir un pilote aguerri de ses factures d’énergie ? Par l’équipement de son chauffage, sans aucune hésitation.

Le must ? Un thermostat connecté !

Pour faire des économies d’énergie grâce au pilotage du chauffage, pas le choix, il vous faut un complice efficace et performant. On a nommé : le thermostat pour programmer les moments de chauffe – et donc les moments de pause aussi !

Déjà, parce qu’il est plus rigoureux que vous sur la gestion du chauffage ;). Non pas qu’on vous sous-estime, hein, mais lui, c’est son job à plein temps. Et ça arrive à tout le monde d’oublier de baisser les radiateurs avant de quitter la maison. Sauf à lui ! 

Ensuite, parce que ce petit boîtier vous permet de contrôler au degré près vos besoins de chauffage. Il est capable de réduire de 15%(1) les dépenses y étant liées. Et 15% d’économies, ça peut représenter 210 € sur une facture annuelle de 1400 € (pour une maison chauffée au gaz) ou même 270€ / an sur une facture annuelle de 1800 € (pour une maison chauffée à l’élec'). (Au passage, avec la Station Sowee c’est même jusqu’à 25% d’économies d’énergie)

Mais comment fait-il ?

Il communique avec vos radiateurs ou votre chaudière, selon les cas, et leur donne ainsi l'ordre de chauffer ou d'arrêter de chauffer en fonction des températures que vous avez fixées, selon votre emploi du temps. Il jongle ainsi à merveille entre vos différents besoins de chauffage : la journée vs la nuit, la semaine vs les week-ends, les moments de présence vs les périodes de congés.

Avec certains modèles, vous pouvez même tout programmer à distance via une appli.

Bref, que demander de plus ? Plus d'économies ? Figurez-vous que, là encore, les thermostats les plus intelligents répondent présents :

  • Chauffage coupé automatiquement en cas de détection d’une fenêtre ouverte
  • Lancement d’une température confortable en cas de détection de présence
  • Suivi conso approfondi pour pouvoir analyser les moindres faits et gestes de votre installation.

Oui, les thermostats connectés ont pensé à tout pour piloter le chauffage en équilibrant confort quotidien et économies d’énergie !

Là, on vient de vous parler des caractéristiques les plus importantes à connaître sur ce fameux thermostat connecté. Mais vous verrez un peu plus loin qu'il existe plein d’autres avantages à utiliser un thermostat connecté pour piloter son chauffage !

Les robinets thermostatiques :)

Autre option : des robinets thermostatiques peuvent être installés sur les radiateurs. Le but ? Ajuster la température ambiante pièce par pièce. De quoi disposer d’une programmation encore plus précise.

Ainsi, non seulement elle est modulée selon les moments de la journée et de la semaine et aussi selon chaque pièce de votre home sweet home. Pièce de vie, chambre à coucher, salle d’eau et compagnie : à chacune sa température idéale quoi.

À ce propos, l’ADEME avance un chiffre intéressant pour vous prouver les bienfaits de ces robinets : des économies de 5 à 10% supplémentaires en leur présence(1). Comme quoi, ça vaut le coup de les envisager. 

Et sinon ? Un appareil qui intègre directement le pilotage

Si vous cherchez une autre alternative aux thermostats intelligents (et aux robinets thermostatiques), sachez que certains équipements de chauffage - notamment les radiateurs élec’ récents - incluent directement la fonction de pilotage. Un boîtier dédié y est alors intégré. 

Ça fait une possibilité supplémentaire pour maîtriser le chauffage à l’euro et au degré près, notamment si vous faites des travaux de rénovation générale et que vous y implantez un nouveau système de chauffage !

#2. Il vous faut connaître quelques bonnes pratiques... par cœur 💚

Le chauffage représente les deux tiers de la facture d’énergie. Pour faire baisser sa conso, il va falloir bouger quelques lignes dans vos réflexes quotidiens. Rien de méchant, promis. La preuve par trois ;). 

Primo, on baisse le chauffage quand on s'absente quelques heures !

Quand vous vous absentez de chez vous, inutile de chauffer les lieux à la même température que si vous étiez dans les parages. Personne n’en profitera et ça alourdit la facture d’énergie pour rien. Ça paraît évident, et pourtant…

Qui n’a jamais laissé derrière lui les radiateurs à fond durant la nuit ou une fois la porte d’entrée franchie, quitte à réaliser l’étourderie “trop tard” : sur le chemin, au boulot ou de retour à la maison ? Bon. On ne va pas se flageller, ça nous arrive à tous sans exception.

Activez le mode Absence quand vous n’êtes pas là pour éviter de chauffer dans le vide !

En revanche, une chose est sûre : ça arrive moins quand on est équipé d’un système de pilotage et de régulation du chauffage ! Eh oui, car en un clic, il est possible de rattraper sa bourde en baissant le chauffage de quelques degrés ou en activant le mode absence (du moins, quand on est équipé d’une appli).

Pareil pour relancer le chauffage à une température confortable un peu avant de rentrer. De quoi vous assurer un come-back à la maison pas trop glacial.

Deuxio, on programme le mode hors gel quand on s’absente loooongtemps

Si vous partez pour une durée prolongée - quelques jours ou quelques semaines (plus d’une journée lambda quoi) - vous pouvez aller plus loin en misant sur la position “hors gel”. Dans ce cas, il faudra veiller à relancer le système le jour J du retour… ou la veille. Économies d’énergie assurées tout en évitant que les conduits n’attrapent froid ! 

Dans la même veine, pensez à couper le chauffe-eau sur cette même durée d’absence. Eh oui, le faire remonter en température consomme moins d'énergie que de maintenir de l'eau chaude inutilement sur plusieurs jours. 

Voilà. Vous ne pourrez plus faire comme si vous n’étiez pas au courant ;). 

Tertio, les grands écarts de température, on évite

Autre bonne pratique à suivre à la lettre ? Éviter de creuser l’écart entre les différentes plages de chauffe. Ainsi, lorsque vous partez pour une journée de travail, le but n’est pas de couper totalement le chauffage ou de le passer à 12°C car l’énergie consommée pour que la maison retrouve une chaleur potable sera plus important que si l’effort demandé consistait uniquement à regagner 2 ou 3°C. Vous voyez l’idée ? 

En gros, le principe est d’éviter que le froid ne s’installe et que le chauffage soit poussé dans ses retranchements pour réatteindre un niveau confortable. Ainsi, quand vous prévoyez de rentrer chez vous le soir et que l’absence est de courte durée, contentez-vous de baisser la chaudière jusqu’à 16-17°C. Pas plus ! 

#3. Il vous faut trouver la température intérieure idéale 🌡

Piloter votre chauffage pour économiser, ça passe aussi par mieux choisir la température idéale de chaque pièce. L’objectif est de chauffer juste ce qu’il faut dans le salon, la chambre ou la salle de bain. Ni trop, ni pas assez. De quoi vivre heureux chez soi par temps froid ;). 

Objectif : adapter la température à vos besoins sans en rajouter

Premier réflexe à adopter quand on décide de prendre les rênes de sa conso de chauffage ? Se fier aux recos de l’ADEME(2). C’est le b.a.-ba pour instaurer la température idéale pièce par pièce selon les différents moments de la journée… quitte à déconstruire sa vision d’une température parfaite à la maison.

Eh oui, c’était bien sympa de déambuler dans le salon en t-shirt en plein mois de janvier, mais disons que ce n’est pas ou plus vraiment l’idée héhé. Fini les excès ! Le but est bien d’adapter la température au plus près de vos besoins. Soit la formule gagnante pour concilier économies d'énergie et bien-être !

Grosso modo, le but est de tendre vers une moyenne de 19°C quand vous êtes chez vous et 17°C quand vous n’y êtes pas. Mais ce serait réducteur de s’en tenir à cette logique, alors suivez-nous pour qu’on rentre un peu plus dans le détail. 

Plutôt 19°C dans les pièces de vie (et 16 à 17 °C grand max quand on n’est pas là)

Instaurer un objectif de 19°C dans les pièces de vie principales quand elles sont occupées, c'est la base ! En pensant à réduire le chauffage à 16 - 17°C en cas d’absence comme on vient de le voir.

L’idéal est de s’en tenir là… tout en restant souple ;). Ainsi, si votre bébé joue dans le salon, si votre moitié a un rhume, si la nature a fait de vous un être particulièrement frileux ou que l’habitat est mal isolé : libre à vous de plafonner autour des 20, 21°C…

22°C dans la salle de bain pendant la toilette (et 16-17°C le reste du temps)

Se dévêtir à 7h du matin au beau milieu de l’hiver dans sa salle de bain n’a pas vraiment le même effet que sur une plage de Corse en plein été. Pour rendre cette routine moins désagréable, la solution, c’est de programmer un joli 22°C un peu avant de filer sous la douche. 

Ainsi, vous laissez le temps à la salle de bain de gagner quelques degrés anti-frilosité pour vous accueillir au réveil tout en douceur. Bien sûr, le reste du temps, c’est une autre histoire ! 16 à 17°C suffisent amplement lorsque les lieux sont désertés. 

Qu’à cela ne tienne, il n’y a plus qu’à inscrire sur le planning de chauffe vos heures de présence (le bain des enfants, la douche des parents…) pour ne chauffer confortablement qu’à ces instants T. 

17°C dans la chambre la nuit (sommeil réparateur et économies d’énergie garantis)

À moins d’y avoir installé son bureau ou l’espace de jeux des bambins, la chambre est rarement la pièce la plus squattée de la maison durant la journée. Et comme la nuit on se contente d’un 17°C pour bien dormir, inutile d’aller au-delà si vous n’y allez que pour l’heure du coucher ! L’exception à la règle ? Monter jusqu’à 19 voire 20°C pour accueillir les pauses sieste du week-end et les instants de jeux, lecture et LEGO dans la chambre des jeunes pousses ! On s’est compris. 

#4. Il vous faut… (peut-être) revoir quelques gestes du quotidien ? 🎯

Ça y est, vous avez testé le pilotage du chauffage et les premières économies pointent déjà le bout de leur nez. Super ! Mais gare à l’emballement. Sans effort fourni pour améliorer l’isolation de la maison et sans éco-gestes intégrés dans votre train-train quotidien, tout ça n'aura qu'un impact limité. Quel dommage, pas vrai ? 

Notre liste non exhaustive des éco-gestes à adopter (en plus du pilotage du chauffage évidemment) 🔧

Améliorer sa conso de chauffage est le premier pas pour réduire significativement sa facture de chauffage. Mais vous pouvez tout à fait vous mobiliser sur d’autres fronts : les éco-gestes ! Votre compte en banque et la planète ne pourront qu’apprécier ;). Et ce ne sont pas les idées qui manquent ! 

Si vous voulez être incollable sur les astuces à réaliser pour faire des économies de chauffage, on invite vivement à lire notre article sur le sujet :

En attendant, voici notre lot d’éco-gestes préférés dans lequel piocher à volonté pour s’inspirer : 

  1. Les erreurs à éviter :
    • S’équiper de radiateurs d’appoint, réputés pour être des goinfres en énergie.
    • Recouvrir les radiateurs, y faire sécher du linge, faire pendre des rideaux ou placer des meubles devant : ça empêche la chaleur de bien circuler…
  1. Les bons réflexes à suivre !
    • Réduire le chauffage dès que la température extérieure est plus douce (vive le printemps)
    • Purger régulièrement les radiateurs (au moins 2 fois par an)
    • Laisser entrer le soleil (dédicace à chanson du même nom ♬) 
    • Mettre un bon pull en hiver (tricoté par mamie, ça marche aussi)
    • Fermer les volets et/ou les rideaux la nuit (chaleur, chaleur, reste à l’intérieur !)

Justement, parlons-en des déperditions de chaleur et d’isolation à la maison ! 

Côté isolation de la maison, on ne lâche rien

Moins chauffer son nid est un bon point de départ pour économiser de l’énergie. Mais si la chaleur ne reste pas dedans, ça restreint carrément les effets bénéfiques des efforts mis en pratique.

D'où l'importance de vivre dans un logement bien isolé. En sachant que l’isolation touche aussi bien le toit que les murs, les planchers bas que les fenêtres ! Et à ce sujet, savoir exactement ce qui consomme le plus dans notre maison peut aussi aider à savoir comment centrer nos efforts pour réduire nos consommations énergétiques. Ça fait une belle to-do liste pour les travaux de rénovation à prévoir.

Mais pas d’inquiétude, on est là pour vous guider et pour vous briefer sur les aides possibles pour isoler son logement :).

Au programme, deux possibilités : 

  • Vous avez un peu de sous de côté pour prévoir des travaux d’isolation. Top ! Dans ce cas, pour savoir par où commencer, n’hésitez pas à contacter le réseau de conseillers France Rénov’ mis en place par les pouvoirs publics. Il vous aidera à faire le point sur l’état énergétique de votre logement, les solutions de rénovation proposées par les pros, les travaux prioritaires à réaliser et les aides financières disponibles. 
  • Vous avez beaucoup de bonne volonté mais pas assez d’argent pour vous lancer là tout de suite maintenant ? Pas grave, en attendant de remplir les caisses, vous pouvez commencer par améliorer l’isolation par petits gestes et apprendre et mettre en pratique plein d’astuces pour réaliser des économies au quotidien :
    • Garder les volets fermés et les rideaux tirés en période de grand froid. Et ce, la nuit, mais aussi la journée (en tout cas si vous n’y êtes pas). 
    • Et aussi : limiter les infiltrations d’air dans l’entrée, vérifier l’étanchéité des fenêtres et des portes…

Voilà. On dirait que vous avez toutes les cartes en main pour prendre les commandes du chauffage et le piloter ;). À vous de jouer !

(1) ADEME, Pourquoi passer au thermostat programmable
(2)ADEME, Hiver tout confort