Pourquoi piloter son chauffage permet d'économiser ?

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On appelle "pilotage du chauffage" la possibilité de programmer et de réguler au degré près et selon un planning bien ficelé, la chaudière ou les radiateurs élec’. Ceci étant dit, vous vous demandez comment piloter son chauffage permet d’économiser ? Vous pensez peut-être que le laisser tourner tranquilou reviendra au même ? Vous allez être surpris ! On a au moins 5 arguments qui démontrent l'intérêt du pilotage. Pour les impatients - attention #Spoiler - sachez déjà que le simple fait de programmer son chauffage permet 15% d'économies d'énergie au minimum(1).

1. Vous consommez "juste" ce dont vous avez besoin

Qui dit pilotage du chauffage dit obtenir (enfin !) exactement la température souhaitée à la maison selon les moments de la journée définis dans votre planning de chauffe déterminé à l’avance (mais qui peut être modifié si besoin rassurez-vous, personne ne reste bloqué contre sa volonté à 19°). On peut même préciser que c’est grâce à un thermostat connecté que l’on parvient à être si ponctuel et si précis.

Zéro charge mentale à l'horizon donc. Le thermostat est autonome et il régulera votre chauffage à votre place, au plus près de vos besoins sans que vous ayez à lever le petit doigt. Il suffit de paramétrer les horaires qui correspondent à votre mode de vie pour que la maison soit chauffée au degré près selon votre présence - ou non - dans les parages. C’est tout.

Stop au gaspi👇

Les économies d’énergie viendront à vous d’elles-mêmes. Vous l’avez deviné, il s’agit là d’un moyen efficace pour dire stop au gaspi. Car si vous ne chauffez les lieux que lorsque c’est nécessaire en arrêtant de laisser stagner un joli 19°C (ou plus ? #sacrilège !) durant les heures où vous êtes absent, vous ne pourrez qu’alléger le poids de la facture. Et si vous télécharger l’application dédiée sur votre téléphone, vous pouvez même piloter votre chauffage à distance grâce à votre téléphone… Encore plus simple !

Paramétrer et planifier, c’est la clé 🗝

Vous avez le choix, que préférez-vous entre  :

  • Réponse A - Avec pilotage
    Autrement dit une gestion précise de la chaudière, une température ambiante stable et un planning de chauffe qui suit à la lettre vos besoins ; en conclusion, vous êtes "confort" et votre facture reflète vos consos réelles.
  • Réponse B - Sans pilotage
    Soit des variations de température non maîtrisées (trop froid le matin au lever, trop chaud le soir au coucher, jamais nickel en somme !), des oublis à la chaîne pour baisser le chauffage (c'est rageant de partir le WE en laissant le chauffage au max alors que la météo s'est radoucie et que vous chauffez donc... le vide) et au final, la facture, elle, sera clairement caliente (pimentée, pour ceux qui n'ont pas suivi)

Ok, on avoue, c’était une question un peu (beaucoup) orientée. En tout cas, profiter des atouts de la réponse A n’est possible que grâce au pilotage du chauffage. Et celui-ci implique nécessairement de paramétrer la température souhaitée avec précision au fil de la semaine, du lundi au vendredi, et le week-end aussi.

Vous savez ces plages horaires qui correspondent à l’heure du lever avec douche & petit-déjeuner, aux heures d’absence, en passant par le retour à la maison et le timing "nuit". Mais aussi aux spécificités de votre agenda du type télétravail le mardi ou grasse mat’ le dimanche. 

Le but étant de reprendre la main sur le chauffage de façon à afficher la température la plus adaptée à tout moment, en tout temps !

Pilotage du chauffage élec’ ou gaz : same but different ! ⚡🔥

Bon à savoir : même si la finalité est la même, le pilotage du chauffage présente un fonctionnement différent selon que le chauffage soit alimenté à l’élec’ ou au gaz.

Dans le cas de radiateurs électriques, le pilotage se fait individuellement sur chaque radiateur, pièce par pièce. Pour le chauffage au gaz, tout est centralisé au niveau de la chaudière. D’où l’importance de disposer d’un thermostat connecté à la chaudière (enfin on dit ça, c’est pour vous...!).

D’ailleurs, il est nécessaire de vérifier la compatibilité entre la chaudière et le futur thermostat intelligent avant toute installation ! Pour les radiateurs élec’, s’ils sont récents, ils devraient pouvoir être connectés. Dans le doute, vérifiez s’ils possèdent bien un fil pilote, indispensable pour… piloter le chauffage.

Les modèles les plus récents, comme les radiateurs à inertie, incluent parfois un système connecté de base. Dans ce cas, tout l’intérêt d’un thermostat sera d'homogénéiser le pilotage des différents appareils selon les pièces. À garder dans un coin de votre tête ;)

2. Des modes "absence", "nuit" & compagnie pour vous simplifier la vie et les économies

Ça y est, vous avez paramétré votre planning de chauffe selon vos horaires de début, de milieu et de fin de journée. Top ! Reste maintenant à savoir comment piloter le chauffage pour économiser lorsque vous n’êtes pas là.

Le mode "absence" répond présent 😁

On vous le dit tout de suite, il n'est pas conseillé d’éteindre totalement le chauffage en cas d’absence. Le “yoyo” du chaud-froid est contre-productif quand on cherche à réaliser des économies car l’effort demandé à la chaudière pour monter en surrégime à toute vitesse est particulièrement dépensier. Perte de temps et d’argent, pas question !

Mieux vaut éviter les trop gros écarts de température quand on s'absente.

Il est beaucoup plus astucieux de baisser la manette de quelques degrés seulement pour soulager la facture d’énergie et le porte-monnaie, sans pour autant descendre en dessous de 14°C. Au-delà, le taux d’humidité pourrait s'accroître et le gel pourrait s’installer.

Notre conseil d’ami lors du paramétrage du mode absence ? Conserver une constante de température en ne réduisant le chauffage que de 2 ou 3°C en période d’absence courte. De quoi éviter que votre home sweet home ne se refroidisse trop !

Et si l’absence est longue durée, allez jusqu’à 14°C. Avec un mode absence programmable à distance, c'est mieux ! Ça évite de rentrer de vacances dans une maison glaciale...

Le mode nuit aime dormir à la fraîche 💤

Autre programme bien utile ? Le mode nuit ! Sa spécialité est de baisser automatiquement le chauffage durant les heures de sommeil. Déjà parce qu'on dort mieux avec une température plus basse, mais en plus, ça ne vaut pas le coup de dépenser un max de chauffage alors que toute la maisonnée est bien au chaud sous la couette.

Sans oublier que des nuits, on en a tous les jours. Oui, oui, cette phrase a bien un sens. 😁 On voulait juste insister sur le fait qu’on peut réaliser des économies d’énergie au quotidien grâce à ce mode "nuit".

À savoir que l’ADEME recommande de dormir par 16 à 17°C pour favoriser un sommeil réparateur. Le genre de chiffres bons à connaître et à mémoriser, et pas uniquement pour les ressortir à la machine à café !

La salle de bain et son coup de boost du matin

Dans la catégorie des modes qui automatisent une action, on peut baisser le chauffage… mais aussi le monter ! C’est précisément le cas de la fonction “boost salle de bain” qui permet de lancer, à pleine puissance, le radiateur sèche-serviettes pour chauffer de façon express la pièce dédiée à la toilette.

Objectif ? Cibler les heures de pointes de la salle de bain pour ne la chauffer qu’en cas de douche ou de bain et ainsi ne pas grelotter en tenue d’Eve/d’Adam.

Réaction : pouce levé ou cœur avec les doigts. Le matin, c’est sacré !

La détection "fenêtres ouvertes"… pour ne plus jeter l’argent par les fenêtres

Parmi les modes de pilotage du chauffage qui aident à réaliser des économies d’énergie, impossible de faire l’impasse sur la fonctionnalité “fenêtres ouvertes” ! En effet, il s’agit pour le thermostat connecté de détecter l’ouverture de l’une d’entre elles alors que les radiateurs sont allumés.

Le but : mettre sur pause automatiquement le chauffage jusqu’à la fermeture des vitres pour limiter la déperdition d’énergie ! Alors, si le bon réflexe à avoir est de couper les radiateurs lorsqu’on aère une pièce - surtout en plein hiver, par 0°C -, avouons que cette assistance à chauffage en danger est non négligeable pour les plus étourdis (ou les plus pressés) d’entre nous.

3. Des promesses de réduction à deux chiffres sur la facture

5 à 15% de conso d’énergie au moins selon l'ADEME, c’est pas mal

Réguler son chauffage, c’est un effort qui paie nous dit l’ADEME, chiffres à l’appui, en avançant allégrement une fourchette de 5 à 15% d’économies d’énergie(1). On en profite pour préciser que chez Sowee, on estime que ce “mieux-être” du chauffage (et de la facture) peut aller jusqu’à 25%. On dit ça, on ne dit rien.

Quoi qu’il en soit, si vous n’étiez pas sûr de votre coup ou si vous vous demandiez pourquoi piloter son système de chauffage en valait vraiment la peine, voilà qui devrait vous conforter à passer à l’action.

Autre chiffré clé ? 1 degré de moins = 7% d’économisés 💸

À ceux qui voient encore le verre à moitié vide (vraiment ?), on a un petit chiffre cadeau pour vous aider à le remplir. Réduire le chauffage d’un degré suffit à faire chuter de 7% la conso d'énergie. Comme quoi, baisser le chauffage par-ci et par-là aux bons horaires (quand il fait nuit, quand on n’est pas là, dans les pièces peu utilisées)… est un effort qui est bel et bien récompensé !

4. Avoir de la visibilité permet d'anticiper !

Le pilotage du chauffage est inséparable du suivi de la conso. Logique, puisque mieux contrôler son mode de chauffe passe par sa régulation, mais aussi par un check assidu des dépenses. C’est là où ça devient intéressant pour le budget. Car si on sait mieux de combien d’énergie on a besoin pour chauffer son logement en hiver, on est plus à même d’anticiper le montant nécessaire !

Ou comment ne pas laisser filer votre budget énergie

Et hop, ciao l'estimation de conso qui se base sur des données approximatives et un peu trop vagues, au point où un réajustement s’impose en fin d’année. Avec un suivi de conso soigné, on peut savoir à quoi s’attendre.

Bien sûr, on croise les doigts pour que ce calcul prévisionnel soit challenger grâce à un pilotage à la baguette du chauffage et à de nouveaux bons réflexes adoptés entre-temps. Mais au moins, on peut dire adieu aux mauvaises surprises sur la facture !

Le + : Prise de conscience = action = réaction

On s’explique. Pour entreprendre un changement des (mauvaises) habitudes de vie, encore faut-il prendre conscience que celles-ci sont néfastes pour nous (ou alors, qu’elles nous coûtent trop cher, ce qui est le cas du chauffage lorsque personne ne fait attention à lui). Et comme les chiffres sont assez factuels, ça aide pour venir mettre le doigt sur un dysfonctionnement, une surconsommation ou une boulimie en énergie.

Bref : les données chiffrées de votre conso en temps réel, en kWh et en euros, voilà un argument de choix pour avoir des points de repères, captiver l’attention, se remettre en question, chercher des solutions, et enfin, se mettre en action avec une quête en tête : réaliser des économies d’énergie ! Il n’y a donc que du positif à piloter son chauffage et suivre sa conso de près.

5. Pilotage du chauffage + meilleure isolation + éco-gestes = résultats démultipliés !

On est en train de vous démontrer par A + B pourquoi piloter son chauffage génère des économies. Mais il faut savoir que si, en plus d’une régulation de la chaudière ou des radiateurs, vous améliorez l’isolation de la maison, il n’y a aucun doute que vous allez largement augmenter les effets souhaités.

Chouchouter l’isolation, LE meilleur investissement

Eh oui, l’isolation est l’un des points faibles en matière de déperdition d’énergie puisqu’elle agit comme un blouson plus ou moins épais pour le logement. Moins il est perméable, plus vous allez avoir froid… et plus vous allez dépenser de l’argent dans le vent. Binôme perdant quoi.

À l’inverse, si ce manteau est costaud et en laine bien chaude, la chaleur produite à l’intérieure risquera moins de fuir et l’air froid extérieur aura moins de chance de s’infiltrer. Conséquence : vous allez moins chauffer pour obtenir le même degré de confort et allez donc moins dépenser.

Alors oui, engendrer des travaux d’isolation a un coût, mais on n’a rien à perdre à se renseigner car des aides existent ! Et puis, si ce projet est remis à plus tard, vous pouvez toujours commencer par booster l’isolation à coup de petits gestes comme on va le voir juste après.

Les éco-gestes, à consommer sans modération ! 🌿

Allez, voici une ultime façon d’optimiser les économies d’énergie générées par le pilotage du chauffage : le coupler à des éco-gestes. Effet décuplé garanti.

Au programme, on a quelques idées toutes simples qui suffisent à optimiser l’efficacité du chauffage.

Ça va du fait de purger et d'épousseter ses radiateurs en début de saison froide à entretenir la chaudière tous les ans en passant par le fait d’installer des robinets thermostatiques ou tout simplement de porter plus souvent un pull à la maison pour pouvoir réduire la température. Et en plus, ces éco-gestes peuvent aussi vous rapporter, car le chauffage qu’on n’utilise pas reste et restera, pour toujours, le moins cher ;).

Pour ce qui est d'isoler (ou au moins de limiter les courants d'air), il y a des astuces aussi : calorifuger les tuyaux de chauffage, ajouter un chien de porte, renforcer les joints des fenêtres, fermer les volets le soir… Ce ne sont pas les initiatives qui manquent !

(1) ADEME, Mieux se chauffer