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Une passoire thermique, c’est quoi ? Définition, exemples et solutions

passoire thermique

Une passoire thermique, c’est quoi ? Indice : non, ce n’est pas un tout nouveau robot de cuisine. Mais ça a bien un rapport avec la maison. Et plus précisément avec sa consommation d’énergie. On vous en dit plus juste après. Et vous verrez que si votre maison est une passoire thermique, il est urgent d’agir !

Une passoire thermique, c’est quoi ?

Le terme n’est pas glamour mais il a le mérite d’être efficace. On visualise tout de suite le chauffage en train de fuir par les contours de fenêtres ou de portes, par la toiture,… alors qu’en même temps le froid en profite pour s’engouffrer, lui.

Difficile à chauffer, sombre, une eau chaude capricieuse… En plus d’être inconfortable, une passoire thermique est aussi synonyme de logement extrêmement énergivore. Si rien n’est fait, plus le temps passe et plus ses habitants doivent payer des factures d’énergie exorbitantes.

Cette situation décrit votre quotidien ? C’est peut-être que vous habitez actuellement une passoire énergétique…

Les passoires énergétiques en chiffres

En France, on compte 6,6 millions de passoires thermiques soit 17,8% des logements* . Parmi elles, 3,8 millions sont occupées par des ménages modestes, répartis presque à égalité entre propriétaires et locataires.** Ces ménages subissent une précarité énergétique parfois inextricable : ne plus  chauffer mais avoir froid et voir son logement se dégrader (humidité et autres) ou continuer à chauffer mais ne plus être en mesure de régler ses factures…

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Or il est d’autant plus urgent de s’en préoccuper que ces passoires thermiques ne concernent pas que les logements particuliers et qu’elles ont un impact très négatif sur l’environnement. Le bâtiment représente 45% des consommations d’énergie et 25% des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Comment savoir si votre logement est une passoire énergétique ?

Sachez déjà que si vous habitez en Picardie, vous avez plus de “chance” que votre home sweet home soit un nid à courants d’air que si vous vivez en Languedoc-Roussillon qui est la région de France où se situent les logements les moins énergivores, selon une étude du site SeLoger.**

Mais ceci ne répond pas précisément à votre question 😉

Les textes officiels s’accordent à définir une passoire thermique comme ceci : “tout logement classé en étiquette F et G, ce qui représente une consommation d’énergie supérieure à 330 kWh par m2 et par an”. ***

Vous ne connaissez pas l’étiquette énergie ? Nous y avons consacré un article pour savoir dans quelle catégorie joue votre maison.

En résumé, cette étiquette énergie fait partie du diagnostic de performance énergétique (DPE) et elle vous donne une estimation de la consommation énergétique de votre logement en fonction des kWh/m2 consommés sur un an.

Vous trouverez des sites qui vous proposeront de la calculer mais pour une estimation légalement recevable, il vous faudra obligatoirement passer par la case DPE.
Et le faire réaliser par un diagnostiqueur certifié. Cela vous garantit le professionnalisme et l’indépendance du diagnostic.

Qu’est-ce que la loi vient faire dans votre conso d’énergie à la maison ?
Nous allons voir juste après que pour mettre un terme à ces situations dont personne ne sort gagnant, l’Etat a inclus des mesures pour lutter contre les passoires thermiques dans sa loi énergie-climat.

Que faire pour mettre fin aux passoires thermiques ?

La solution pour ne plus vivre dans une maison énergivore est toute simple : la rénover ! Du toit à la cave (oui, dans cet ordre là), il faut vérifier l’isolation, la ventilation, revoir les matériaux, le système de chauffage, etc.

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Oui mais la difficulté n’est pas tant dans le diagnostic que dans la réalisation des ces travaux. Autrement dit : leur coût.

Conscient des investissements que cela représente, l’Etat a fixé aux propriétaires de passoires thermiques un calendrier en 3 phases :

  • étape 1 : l’incitation aux travaux 

    • 2021 : plus d’augmentation de loyer si des travaux de rénovation n’ont pas été engagés.

    • 2022 : chaque futur locataire ou acquéreur se voit remettre un audit énergétique afin qu’il ait une idée “du montant des dépenses d’énergie théoriques et, si le logement est occupé, réelles” ainsi que d’éventuelles propositions de travaux et leur coût estimé.

  • étape 2 : l’obligation de travaux 

    • 2023 : si le logement est qualifié d’«indécent», le propriétaire est contraint de réaliser des travaux s’il veut continuer à le louer.

  • étape 3 : les sanctions en cas d’absence de travaux  

    • Une fois la phase de transition passée, à partir de 2028, les propriétaires de passoires thermiques pourraient être sanctionnés si leur logement n’atteint pas, au minimum, l’étiquette E.

Les aides à la rénovation énergétique

Dans le même temps, des aides sont mises en place par l’Etat pour financer tout ou partie de ces travaux.

Elles restent assez mal connues du grand public (n’hésitez pas à lire notre article dédié aux aides pour la rénovation énergétique) notamment parce qu’elles peuvent sembler compliquées à obtenir et/ou à évaluer.

Mon logement/ce type de travaux est-il bien éligible ? Mes revenus correspondent-ils à la catégorie de ressources éligibles ? Quel sera le “reste à charge” (c’est-à-dire ce qu’il reste à payer une fois les travaux réalisés et l’aide obtenue) ?

L’Etat adapte régulièrement les textes pour rendre ces mesures plus accessibles mais ces ajustements à répétition n’ont pas toujours l’effet escompté. Un peu plus de stabilité favoriserait la confiance. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) tient à jour un guide dédié. Son édition de septembre 2019 comptait… 47 pages. Bonne lecture !

À noter : la  loi de finances pour 2020 qui détaille l’arsenal des aides prévues par l’Etat a transformé le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) en une prime, baptisée Ma Prime Rénov.

À quand des logements tous « décents » ?

Petit rappel : En 2025, seront qualifiés de « décents » les logements de classe A à F, en 2028 ceux de classe A à E et en 2034 ceux de classe A à D.

Et en 2050, l’ensemble des 35 millions de logements français devraient s’être hissé au niveau du label « bâtiment basse consommation » ou BBC ; le graal de la maison économe.

Ambitieux, certes, mais la remise au pas du parc immobilier est aussi une condition nécessaire pour atteindre un autre objectif : la neutralité carbone (et réduire la part des énergies fossiles et du nucléaire dans le mix des sources d’énergie du pays).

Enfin concrètement, et sans attendre 2050, si vous cherchez des solutions pour transformer votre passoire thermique en home sweet home, rapprochez-vous du réseau FAIRE de l’Ademe.

Mis à jour le 30 novembre 2023.

* Source : Observatoire national de la rénovation énergétique

Source : Le programme Habiter mieux de l’Anha

** Source : SeLoger

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