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Tout savoir sur la performance énergétique et le DPE !

Performance énergétique

Dans le chapitre “conso d’énergie à la maison”, on va s’attaquer à un gros bout : le diagnostic de performance énergétique, dit DPE. Incontournable en cas de vente ou de loc’ immo, ce document a fait peau neuve en 2021 pour devenir une meilleure version de lui-même : plus lisible, plus fiable et aussi plus engagée. Encore faut-il savoir à quoi il sert,  comment on le décrypte, qui doit le réaliser, quel est son prix, tout ça, tout ça. Ben justement, voici la réponse à toutes ces questions… et à toutes leurs déclinaisons ;).

Le diagnostic de performance énergétique : c’est quoi en fait ?

Que vous soyez locataire, proprio, occupant ou bailleur, que vous ayez un projet d’achat ou de rénovation, le diagnostic de performance énergétique (plus communément appelé DPE, on vous l’accorde) est un indicateur qui vous permet de mieux connaître votre logement. Ça mérite de faire plus ample connaissance, non ? 😉 

Justement, s’il ne fallait retenir que l’essentiel, on dirait qu’il a pour mission de renseigner la performance énergétique des habitations. Ok. Mais comment on détermine celle-ci au juste ? Eh bien, en évaluant aussi bien le taux de conso du bien que son impact en émissions de gaz à effet de serre. Parce qu’en mixant ces deux critères, on identifie de façon concrète les points forts (et les points faibles bien sûr) d’un bien immo sur le plan “impact carbone et dépenses en énergie”. Soit la meilleure façon de savoir si l’habitation en question joue dans la cour des habitats économes (le rêve de tous), s’il fait partie de la team gloutons ou s’il se situe à mi-chemin entre les deux. En fonction de l’emplacement du curseur, il s’agit aussi de cibler les travaux les plus efficaces à envisager pour vivre bien chez soi sans surconsommer… ni trop polluer !

À quoi il sert ce DPE ?

Pour les futurs locataires ou propriétaires, toutes les infos qu’on vient de mentionner, qu’elles soient positives, négatives ou en mode “peut mieux faire”, sont CA-PI-TA-LES. Eh oui ! Car elles permettent à la fois de juger la valeur du bien dans lequel on met les pieds et tout en aidant aussi clairement à se projeter … ou pas.

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Après tout, en matière de confort, de dépenses et d’impact sur l’environnement, ce n’est pas pareil de faire son nid dans un habitat qui a tout compris aux économies d’énergie que dans une passoire thermique qui gaspillera de l’énergie (et vos économies au passage) ?. Alors clairement, oui, le DPE pourrait être considéré d’utilité publique, ça vaut la peine de prendre le temps de bien le comprendre.

Quel mode d’emploi pour le calculer… et le lire SVP ?

Comment savoir si mon logement est classé F ou G ? Ou A ou B ? Grâce à une lecture simplifiée pardi ! À ce titre, une image vaut mieux que mille mots. Pas étonnant que le diagnostic de performance énergétique illustre ses propos par le biais d’une étiquette schématisée haute en couleurs ! En effet, celle-ci indique la position de chaque logement sur une échelle allant de A à G, le tout sur fond d’arc-en-ciel passant du vert au rouge (inévitablement, la meilleure note est représentée par lettre A et la couleur verte).

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Ça paraît presque simplet dit comme ça, mais il faut savoir que pour rendre cette grille de notation beaucoup plus parlante et plus factuelle, elle est accompagnée d’une donnée chiffrée : l’estimation du montant de la facture annuelle d’énergie à prévoir. À savoir que celle-ci est désormais calculée grâce aux différents facteurs techniques propres à chaque habitation : l’isolation, le chauffage, la production d’eau chaude, la présence d’une clim’ ou le choix de l’éclairage.

Le but ? Guider les lecteurs en un coup d’œil pour qu’ils situent facilement la position de leur logement en matière d’efficacité énergétique et de facture plus ou moins corsée. Bien entendu, dans ce jeu du “chaud-froid”, le but est de se rapprocher le plus possible des habitats économes en énergie (à moins de prévoir une enveloppe “travaux” pour améliorer significativement le level du bien immobilier ☺️). 

À quoi ressemblait-il avant… le fameux 1er juillet 2021 ?

Le diagnostic de performance énergétique a vu le jour en 2006 et depuis, il a bien changé. Pour retracer son parcours, disons qu’au départ, il n’avait qu’une valeur informative. Par-là, on entend qu’aucune sanction n’était prévue en cas d’erreur ou d’absence de DPE. Dans l’immobilier, c’est d’ailleurs cette caractéristique qui différenciait notre cher indicateur des autres diagnostics exigés (pour le plomb, l’élec’ ou l’amiante). Autre élément clé de l’époque qui a changé aujourd’hui et qu’on détaillera plus bas : sa méthode de calcul, notamment basée sur les factures d’énergie des habitants actuels et sur l’année de construction du bien. Pour ce qui est de la forme, deux étiquettes complémentaires lui tenaient compagnie. La première était basée sur le CO2, l’autre sur le GES (émissions de gaz à effet de serre).

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Voilà à quoi ressemblait la fiche d’identité du diagnostic de performance énergétique avant le 1er juillet 2021, premier jour du reste de sa vie. Car c’est là où tout a basculé. Un renouveau l’amenant à être plus fiable, plus lisible et plus engagé (en tout cas, au regard des enjeux climatiques, puisque c’est la priorité n°1 des années twenty twenty). 

Que retenir du DPE post 2021 ?

1. Un calcul bien plus fiable (c’est bon ça !)

Ç’en est fini de considérer la date de construction des bâtiments et les factures d’énergie comme pivots centraux pour définir si le logement fait partie des bons ou des mauvais élèves. Jugée trop aléatoire, cette méthode de calcul a été jetée à la poubelle. Et pour cause, pour des habitats comparables, les disparités pouvaient être immenses. En effet, les factures des particuliers n’étaient pas toujours transmises alors refléter correctement la réalité n’était pas chose aisée !

La bonne nouvelle, c’est que désormais, aucun des facteurs techniques de l’habitat n’est laissé au hasard : l’isolation, le chauffage, l’eau chaude, la clim’ ou l’éclairage, tous sont comptabilisés pour déterminer la performance énergétique du logement. Au bout du compte, il s’agit d’estimer au plus juste le montant de la facture annuelle d’énergie à prévoir. Bref, on ne peut qu’approuver cette quête de transparence et de vérité !  

2. (Chouette) Une étiquette plus facile à décrypter !

Plus besoin de jouer à Sherlock Holmes puisque l’autre évolution majeure du nouveau DPE consiste à rendre le document plus facile à déchiffrer. Comment ? Grâce à la présence d’une seule étiquette sur laquelle toutes les infos clés sont centralisées : à la fois la conso en énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre, sachant que la plus mauvaise note des deux détermine la note finale donnée au DPE. Voilà, voilà, less is more.

3. Des recos sur les travaux à réaliser (incitation… action !)

Tout le monde rêve de poser ses valises dans un nouveau chez soi sans avoir à se soucier de factures (et d’une conso) d’énergie particulièrement pimentées. Mais c’est déjà un bon début de pouvoir déménager en connaissance de cause, en sachant quels types de travaux seront les plus urgents à prévoir pour améliorer, de façon efficace, la perf’ énergétique de l’appart’ ou de la maison !

En ce sens, le diagnostic de performance énergétique version reliftée présente désormais des actions concrètes à envisager venant donner une dimension plus pédagogique et plus concrète à notre cher DPE. Au menu : différentes pistes de travaux de réno à envisager + les coûts approximatifs à prévoir. Le but : améliorer le confort du logement et faire chuter sa conso d’énergie ainsi que son taux de gaz à effet de serre ! Ce qui permet d’y voir plus clair sur l’état des lieux du bien concerné, et d’avoir une idée du budget à prévoir si on souhaite l’optimiser. Rien d’obligatoire là-dedans, juste une incitation utile et efficace pour le cercle vertueux « travaux de rénovation pertinents = facture énergie plus douce = impact plus doux pour l’environnement ». Bref, tout le monde est content.

4. Une vraie valeur juridique (ça ne rigole plus)

Là où auparavant, le diagnostic de performance énergétique avait une simple valeur informative (contrairement aux autres diagnostics immo sur le plomb, l’élec’ ou l’amiante), il devient désormais “opposable” ! Ce qui signifie que le proprio ou le bailleur engagent tous deux leur responsabilité en fournissant le diagnostic. De fait, les acquéreurs dans le cas d’un achat immobilier ou bien les locataires du bien peuvent demander réparation en cas d’écart important entre le DPE réalisé et la conso d’énergie effective (oui, ça devient beaucoup plus sérieux tout ça) ! Concrètement, pour prouver ces suspicions, libre à eux de réaliser un nouveau DPE. Si celui-ci est significativement différent du premier, ils peuvent exiger une compensation financière pour le préjudice économique subi de la part du vendeur ou du proprio, lesquels peuvent alors se retourner contre le diagnostiqueur. Finie la rigolade donc ! 

En clair, notre diagnostic en chef acquiert une véritable valeur juridique, ce qui lui attribue un cadre structuré et le fait qu’on le prenne davantage au sérieux. Par contre, petite précision : les scénarii proposés pour les travaux à envisager dans le DPE conservent quant à eux une valeur purement indicative ! Pas question de prouver via X nombre de devis que la fourchette indiquée est légèrement erronée ;). 

5. Des efforts pro climat avant tout (faut bien qu’on s’y mette !)

Le saviez-vous ? En France, les bâtiments consomment 43 % de l’énergie et produisent plus de 22 % des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique… Plutôt moches comme chiffres ! Ça explique pourquoi les pouvoirs publics se sont engagés à diviser par 4 la conso d’énergie du parc résidentiel d’ici à 2050 (ambitieux, mais on a envie d’y croire). Voilà aussi pourquoi le nouveau DPE inclut une nouvelle étiquette “énergie” composée de deux volets : la conso énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Car oui, l’objectif de ce changement est bel et bien de sensibiliser les particuliers à l’effort collectif nécessaire nommé “économies d’énergie”. De quoi orienter davantage le diagnostic de performance énergétique vers une démarche climatique ! Après tout, puisqu’il n’y a pas de planète B, si on pouvait tous prendre davantage conscience de notre impact individuel pour l’améliorer, ça serait un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité ! Ça donne presque envie de parler du diagnostic de performance énergétique en entreprise, dans les copropriétés, les immeubles collectifs et autres. Mais on ne va pas s’éparpiller maintenant ;).

6. Un caractère obligatoire (en cas de vente ou de location messieurs-dames) !

Dernière nouveauté pour notre diagnostic de performance énergétique : il est obligatoire (depuis le 1er janvier 2022) en cas de mise en vente ou en location. Avis aux proprios concernés ! Pour les autres, pensez à exiger la présence du document en cas d’achat ou d’emménagement. Avoir affaire à un futur chez soi dans le vert ou dans le rouge niveau perf’ d’énergie, ça change tout simplement TOUT…

Côté durée de validité & date de péremption, ça donne quoi ?

10 ans. C’était déjà la durée de validité de l’ancienne version du diagnostic de performance énergétique, et ça n’a pas changé (cas exceptionnels mis à part). Par contre, là où on peut s’emmêler les pinceaux à ne plus savoir quel est le bon DPE, c’est pendant la phase de transition dans laquelle on baigne actuellement. Car cela suppose d’accepter la validité de deux types de diagnostics en même temps alors qu’ils ont été conçus selon des modèles et des exigences bien différentes. Mmm. Pas folichon ! C’est précisément pour cette raison que certains diagnostics ont une durée de vie plus courte que la moyenne. Pour être précis, voilà ce que dit le décret concerné a déclaré : 

  • Les diagnostics de performance énergétique réalisés entre 2013 et 2017 deviennent caduques au 31 décembre 2022. Ce qui signifie que pour eux, c’est game over ! 
  • Ceux ayant été réalisés entre 2018 et le 30 juin 2021 restent valables jusqu’au… 31 décembre 2024. Ce qui laisse encore un peu de marge pour amortir les frais engendrés ! 

En gros, le but est de n’avoir plus qu’une seule et unique version de DPE sur le marché en 2025 et d’uniformiser le tout crescendo d’ici-là ! 

Quand faut-il faire un diagnostic pour évaluer les performances de son logement ?

Vente ou location : quelle que soit la nature de la transaction immo, le diagnostic de performance énergétique fait partie des pièces obligatoires ! À savoir qu’il est également nécessaire en cas de construction d’un bien ou d’une extension d’une habitation existante. On pourrait s’arrêter là, mais on a quand même envie de préciser qu’après des travaux de rénovation énergétique, il est également fortement conseillé de refaire un diagnostic. Ne serait-ce que pour prouver l’évolution positive du logement aux yeux des futurs locataires ou acquéreurs et étayer la négociation du prix ! Avouons qu’il serait bien dommage que ces améliorations (qui ne comptent pas pour du beurre pour évaluer le bien) passent à la trappe ;). 

Et au fait, qui peut le réaliser ce DPE  ?

Côté pratique, afin d’analyser à la loupe combien consomme votre home sweet home, il faut passer par un pro certifié par le COFRAC (Comité français d’accréditation). Un indispensable pour que le diagnostic se fasse dans le respect des compétences, d’assurance, d’indépendance et d’impartialité requises ! Le pro en question se charge ensuite de transmettre les résultats du diagnostic de performance énergétique à notre chère ADEME nationale, alias l’agence de la transition écologique. Celle-ci s’occupe ensuite de délivrer un numéro à 13 chiffres inscrit sur le diagnostic, attestant de la validité du doc. Sinon, notre petit tips pour trouver un diagnostiqueur certifié proche de chez vous, c’est de vous référer à l’annuaire en ligne du gouvernement, accessible ici ;). 

Combien ça coûte cette histoire ?

Il n’existe pas UN tarif unique pour le diagnostic énergétique d’un logement mais on peut vous donner un odre d’idées. D’après l’ADEME, le coût approximatif d’un diagnostic de performance énergétique se situe entre 100 et 250 euros. C’est donc le prix à payer pour être en règle ! Avis aux proprios puisque ce coût est à leur frais, aussi bien dans le cadre d’un bail que d’une vente !

Sur ce, place au clap de fin pour ce topo sur qu’est-ce que le DPE d’une maison (en 2022). Alors, on espère qu’il vous sera utile pour vos futurs emménagements, pour une mise en location ou pour une vente ! 

Attention aux conséquences si vous dépassez la lettre E…

À partir de la classe énergétique E, votre logement est considéré comme trop énergivore, même s’il n’est pas classé comme « passoire thermique » (ce bonnet d’âne étant réservé 7,2 millions de logements classés F et G). Si c’est votre cas, c’est loin d’être une exception car les classes D et E sont les plus répandues dans l’Hexagone. Ce n’est toutefois pas une raison pour ne rien faire car cela pèse sur vos factures et cela peut aussi avoir un impact si vous avez investi dans un appartement pour le louer. Un logement classé E ne pourra plus être loué à partir du 1er janvier 2034. Ça laisse tout de même le temps de s’organiser. 😉

Et sinon, au jour le jour, chaque geste compte. Limitez en priorité les dépenses de chauffage qui représentent en moyenne environ 2/3 de la facture d’énergie du foyer. Comment faire ? En régulant son chauffage ! Et pour ça, la Station connectée Sowee est là. 😉

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