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Comment isoler son logement quand on est locataire

Comment isoler son logement quand on est locataire ?

Vous êtes locataire et votre nid n’est pas vraiment douillet au niveau isolation ? Vous en avez assez de pousser le chauffage à bloc pour ne pas greloter ? Rassurez-vous, même en étant locataire, vous pouvez agir pour isoler votre logement ! 

Deux tiers des logements construits avant l’adoption de normes thermiques

Parmi les logements anciens vous avez l’embarras du choix en matière de passoires thermiques, ces habitations pointées du doigt dans la lutte contre le dérèglement thématique car elles laissent le froid s’infiltrer bien davantage qu’elles ne retiennent le chauffage.

On trouve des maisons de 1900, de beaux immeubles haussmanniens ou de vieilles habitations de centre-ville datant des années 50, 60 et 70.

Deux tiers des logements français ont été construits avant 1974* et à cette époque, les réglementations thermiques, ben… ça n’existait pas.

Du coup, si vous êtes locataire et victime collatérale de ce constat, il y a des chances que votre isolation laisse (carrément) à désirer. Et vos factures d’énergie s’en ressentent.

Vous cherchez comment isoler votre appartement ou votre maison en tant que locataire ?

On vous donne tous les moyens pour booster l’isolation d’un logement en location. Au passage, on vous a glissé quelques infos pratiques sur ce que dit la loi.

Comme ça, vous avez toutes les cartes en main pour passer l’hiver au chaud… avec une facture allégée et aussi une meilleure empreinte carbone

🏠 Solution n°1 (la plus accessible) : multiplier les astuces pour isoler sa location sans travaux

Si vous êtes locataire, pas de bol, vous n’êtes pas directement aux manettes pour décider d’isoler les murs ou de changer les fenêtres. Il va donc falloir faire appel au fameux plan B. 

Okay mais on s’attaque à quoi pour isoler malin et pas (trop) cher au juste ? 

Eh bien, à toutes les zones sensibles d’infiltration de froid, de chaud ou d’humidité ! Ah oui, et en parallèle, mieux vaut prendre aussi de bons réflexes pour le bon fonctionnement des installations gourmandes en énergie. Comme ça, on maximise ses chances de tendre vers un meilleur confort thermique. 

Ce qui donne, un plan d’actions en 4 temps !

Action n°1 : On renforce les fenêtres

Les pertes de chaleur liées à de simples vitrages ? Un grand classique.

Palier le simple vitrage : 

Pour contrer les déperditions d’énergie liés à ces vitrages trop fins, il est conseillé de  :

  • fermer les volets et persiennes de nuit
  • ajouter des rideaux isolants
  • poser un film de survitrage

Ça fait un barrage supplémentaire au froid et à l’humidité et ça aide à conserver la chaleur à l’intérieur.

Le survitrage apporte une fine épaisseur de plus pour vous protéger du froid, de la chaleur et des UV tout en laissant passer le soleil évidemment. L’idée est d’isoler, certes, mais pas de perdre en luminosité 😬.  

Et au passage, en été, vous bénéficierez de l’effet inverse pour vous protéger de la canicule.

Vérifier l’étanchéité : 

Côté « étanchéité », si le cadre des menuiseries a pris un coup de vieux, il risque d’être désigné coupable.

Son délit : laisser passer l’air, en douce. Heureusement, il y a moyen de s’y opposer en apposant des joints autocollants en mousse, en silicone, en caoutchouc, en plastique ou en métal. À vous de jouer !

Action n°2 : On blinde la porte d’entrée

Dans la lignée des menuiseries, l’autre lieu d’infiltration classique des courants d’air, ce sont les portes.

Notamment celles qui sont attenantes à la cage d’escalier d’un immeuble, à la cave ou directement au monde extérieur.

Pas qu’on soit des afficionados des boudins de porte, hein (en même temps, qui l’est ?), mais on adhère aisément au concept pour empêcher le froid de s’engouffrer !

D’autant qu’aujourd’hui, ces accessoires se sont modernisés pour être (un peu) plus esthétiques. Coussin stylé ou bande d’étanchéité de bas de porte : à vous de choisir. 

Action n°3 : On tapisse le sol

C’est pas pour rien si on se blottit dans des chaussons fourrés quand vient l’hiver : la sensation de pieds froids à cause d’un parterre gelé, nan merci !

C’est là tout l’intérêt de recouvrir le sol de tapis épais, douillets et « cosy » qui créent instantanément du réconfort visuel et surtout, réduisent le refroidissement par le plancher.

Dans la même logique, la moquette est aussi une alternative à considérer si l’isolation est vraiment mauvaise. Au moins dans la chambre ! 

Action n°4 : On habille les murs

Devinette : que fait un mur froid en hiver ? Réponse : il aspire la chaleur du corps. Eh ouais.

En gros, si la paroi est à 14°C et l’air ambiant à 19°C, la température ressentie est de… 16,5°C. Pas top comme ratio.

Alors que faire si les travaux de rénovation énergétique ne sont pas envisageables ? 

Une alternative économique et pratique aux travaux d’isolation quand on a des cloisons peu étanches, c’est de les habiller de panneaux muraux thermiques et acoustiques !

Pour dénicher le bon modèle, rendez-vous dans un magasin de bricolage ou dans une boutique en ligne spécialisée.

À savoir que l’une des options les moins chères sont les panneaux enduits, à fixer au mur par collage ou vissage, recouverts d’un treillis collé puis d’un enduit de finition.

Faciles à poser, ils s’installent généralement à l’aide de rubans adhésifs, de vis ou de colle. Ou comment donner un coup de pouce pour maintenir la température ambiante et l’empêcher de prendre la fuite !

👍 Pourquoi ça vaut la peine de miser sur ces petites améliorations ? 

➡ Pas besoin de se ruiner, ces solutions sont peu coûteuses.
➡ Pas besoin d’être un bricoleur dans l’âme, elles sont faciles à mettre en place.
➡ Pas besoin de négocier avec votre proprio, vous gagnez du temps.

👎 Pourquoi ça ne règle pas tout (même si c’est mieux que rien)  

Quand l’isolation est vraiment douteuse, on a beau faire quelques ajustements par-ci, quelques améliorations par-là, il n’y a pas de remède miracle : on continue de ressentir un peu trop fort les variations de température en hiver et en été.

Le froid, l’humidité, les fortes chaleurs et les factures d’énergie qui s’envolent en hiver sont mieux digérées certes, mais ces sensations ne vont pas disparaître comme par magie pour autant.

C’est là qu’on en vient à aborder la solution la plus efficace, la plus pérenne, bref, la plus « tout » pour aboutir à une isolation aux petits oignons : convaincre son proprio d’engager de VRAIS travaux d’isolation ! 

🎯 Solution n°2 (la plus efficace) : négocier des travaux d’isolation avec son proprio !

Et si vous sortiez les grands moyens pour plus de résultat ? Dans la pratique, ça veut dire : soit aller voir votre proprio et sortir le grand jeu pour le persuader à aller dans votre sens. Soit prévoir vous-même des travaux plus importants… avec son accord. 

D’après l’ADEME, dans le cas d’une isolation qui laisse à désirer, les points les plus sensibles à traiter sont les suivants (par ordre de priorité) :

Priorité 1 : Le toit

Parce que s’il ne fallait choisir qu’une seule action, ce serait l’isolation du toit, qui représente à elle seule entre 25 et 30% des déperditions de chaleur.

En effet, l’air chaud, plus léger, s’élève naturellement jusqu’à se loger en grande partie à cet endroit. Pour réduire les besoins de chauffage, il faut donc isoler au plus près du volume chauffé. 

Priorité 2 : Les murs

Ce sont 20 à 25% des pertes de chaleur qui viennent des parois. D’où l’intérêt de réaliser une isolation par l’extérieur pour habiller la maison d’un épais manteau d’hiver… 

Priorité 3 : Les fenêtres

Là c’est 10 à 15% du gaspi d’énergie qui provient quant à lui des vitres. L’antidote ultime ? Parier sur du double ou triple vitrage pour faire bloc face au froid et à l’humidité !   

Priorité 4 : Les sols

L’isolation médiocre du plancher, sur lequel on se promène toute la journée, est responsable de 7 ou 10% des déperditions de chaleur à la maison.

Voilà qui donne quelques indices pour prioriser les travaux les plus rentables dans un logement mal isolé.

Bien évidemment, la première étape reste d’identifier les points faibles et les points forts de votre espace de vie pour bien les choisir.

Conseil : Privilégiez une rénovation globale pour un maximum d’isolation 

Ayez également à l’esprit qu’une approche globale (améliorer toutes les zones quoi) est la plus efficace pour atteindre un bon niveau de performance énergétique.

Alors oui, parfois, le toit et les murs ne sont pas assez équipés contre les intempéries, mais les fenêtres ont déjà été changées, ou inversement ! En tout cas, le but final est que chaque poste soit optimisé. Notre conseil ? Vous faire accompagner par un conseiller d’un espace France Rénov’.

C’est un bon allié (et expert) pour vous aiguiller vers les travaux prioritaires et les aides financières disponibles, que vous pouvez d’ores et déjà simuler sur le site dédié. Un VRAI atout de taille pour convaincre votre bailleur ! 

👍 Pourquoi c’est LA meilleure façon d’isoler son logement

➡ Parce que le bien locatif prend de la valeur (argument n°1 pour la négo avec votre proprio).
➡ Parce que vous avez généralement droit à des aides pour faire des travaux d’isolation.
➡ Parce que vous limitez « vraiment » vos émissions de gaz à effet de serre.
➡ Parce que vous conservez beaucoup plus de chaleur à l’intérieur en hiver (et de fraîcheur en été). 
➡ Parce que vous faites des économies significatives toutes l’année.
➡ Parce que vous gagnez en confort +++.

👎 Pourquoi ça peut coincer

Malgré tous les arguments listés juste avant, sauf dans certains cas particuliers dont on va parler un peu plus bas (encore ces fameuses passoires thermiques), votre propriétaire n’a aucune obligation.

Il peut donc faire la sourde oreille et décider de ne pas investir un centime de plus dans ce logement.

Que faire si votre propriétaire refuse d’isoler votre logement ?

Il est possible que malgré plusieurs prises de contact et d’excellents arguments, votre propriétaire ne vous suive… pas. Zéro empathie, zéro envie de faire un effort ou de faire le tour de la question.

Dans ce cas, votre marge de manœuvre se restreint : 

🔸 1ère option : se raviser et revenir à la solution n°1 (évoquée plus haut) pour optimiser l’isolation par petites touches et à petit prix. 

🔸 2ème option : engager vous-même les travaux à vos frais… à condition d’avertir le bailleur en amont avec un courrier dont vous conservez la trace écrite.

Celui-ci doit détailler les transformations envisagées (isolation des planchers bas, des combles et des plafonds de combles, remplacement des menuiseries extérieures…), les conditions de réalisation des travaux, l’entreprise qui s’en chargera (idéalement certifiée RGE – Reconnus Garant de l’Environnement – pour être aiguillé au mieux) et une phrase légale à copier-coller (et à trouver ici).

Car encore une fois, il faut obtenir son accord dans un délai de 2 mois. Passé cette période, l’accord tacite l’emporte !

En revanche, si refus il y a, vous êtes tenu de le respecter… et donc de vous rabattre (encore une fois) sur l’option n°1. Bref, on vous souhaite d’obtenir son feu vert 🤞.

Mais il y a peut-être encore une carte à jouer… selon le type de logement loué. On vous en dit plus juste après.

ℹ Bon à savoir : ce que dit la loi sur l’isolation des logements en location

Saviez-vous que l’isolation des habitats en location est réglementée ? On fait le point ! 

✅ Les obligations du proprio : louer un bien « décent », conforme à la loi

Sachez qu’un propriétaire est dans l’obligation de vous louer un bien immobilier décent conformément à la loi du 6 juillet 1989.

Les normes de sécurité, de confort et de salubrité, doivent donc être respectées et c’est au bailleur de s’en assurer… ou de faire les modifs nécessaires !

Pareil pour la prise en charge des grosses réparations (ravalement, remplacement de la chaudière, réfection de la toiture…).

Quant aux travaux d’amélioration, ils sont à son bon vouloir… à quelques exceptions près.

Dans le cas de travaux d’isolation, ceux-ci deviennent obligatoires si le diagnostic de performance énergétique classe le logement dans la catégorie des passoires thermiques. C’est-à-dire que la pire note (G) est attribuée, et ce « G » ne rime pas du tout avec génial. 

Ainsi, depuis le 1er janvier 2023, si votre espace de vie est concerné, vous avez le droit d’imposer à votre propriétaire de réaliser coûte que coûte des travaux.

C’est simple, les logements G sont tout simplement désormais interdits à la location (question de cohérence avec l’obligation de mise à disposition d’un logement dit « décent »). 

❎ Ces logements interdits à la location dans un futur plus ou moins proche

C’est quoi la suite vous dites ? Ben, toute nouvelle location sera « bientôt » interdite dans les logements classés F (à partir du 1er janvier 2028) et classés E (à partir du 1er janvier 2034).

En clair, l’idée est bien que l’habitat des Français soit chaque fois mieux isolé.

Après tout, plus on est nombreux à vivre dans un nid confortable insensible aux variations de température extérieures, plus on peut encourager les économies d’énergie et réduire l’impact carbone en nombre ✊. 

Et pour finir, on n’oublie pas de programmer (et de chouchouter) ses radiateurs

On vous l’accorde, le lien entre l’isolation de votre logement et le bon fonctionnement des radiateurs n’est pas évident. Mais on trouvait ça intéressant de vous en parler tout de même car le chauffage représente près des deux tiers de la conso d’énergie d’un logement.

Donc en attendant que vos actions pour améliorer l’isolation portent leurs fruits, ça ne fera pas de mal de :

  • programmer votre chauffage pour ne chauffer que lorsque c’est vraiment nécessaire (donc pas quand vous êtes en WE ni au travail).
  • veiller à ce qu’il puisse donner toute sa puissance.
    Exit les meubles encombrants qui empêchent la chaleur de se propager.
    Vous pouvez aussi ajouter des panneaux réfléchissants à l’arrière pour réfléchir l’air chaud à l’intérieur des pièces et maximiser ainsi la chaleur produite. Farfelu mais efficace ! 

*Source : ADEME, Pourquoi et comment isoler son logement

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