Quand le climat perd la boule et que la demande en élec’ explose : qui appelle-t-on à la rescousse ? 📢 🆘 Les énergies renouvelables. Mais pour un sauvetage efficace, encore faut-il qu’elles puissent déployer une équipe de choc qui tienne la route face aux énergies fossiles. Et c’est là qu’on s’interroge : où en est-on au niveau des parcs éoliens et solaires en France ?
♻Objectif énergie verte !
Juste un peu de contexte avant de se lancer :
1.Les besoins en énergie sont partout dans nos vies
Oui, PARTOUT. Pour aller d’un point A à un point B, pour se chauffer, s’éclairer, cultiver et conserver des légumes ou encore produire des objets.
Alors, même si on peut s’appliquer à réduire tous ces besoins ou à en faire meilleur usage (hashtag #économiesdénergie, hashtag #sobriété), manque de pot, on ne peut pas les supprimer à 100%.
C’est pourquoi il faut à tout prix trouver un moyen d’y répondre en émettant moins de gaz à effet de serre, parce que c’est bien de ça dont il est question : sauver la planète.
Et là, tadaaa. L’énergie éolienne et l’énergie solaire (entre autres), bref, les énergies renouvelables (ou EnR), sont un antidote assez fou : elles reposent sur des ressources naturelles, gratuites et infinies.
2. Les besoins en énergie sont donc partout et surtout…en hausse ↗💥
Ils suivent tout bêtement la courbe exponentielle des nouveaux équipements électriques qui peuplent de plus en plus nos vies.
Bref. Ça en fait de l’approvisionnement nécessaire en électricité !! À l’heure où l’enjeu du siècle est de polluer le moins possible, on comprend pourquoi la loi pour la transition énergétique ait annoncé une part de 40% des EnR dans le mix énergétique en 2030*.
Quand on sait qu’en 2021, la place des énergies renouvelables était de moitié moins*, il y a des raisons d’en douter. Allons faire un tour du côté des premières retombées obtenues sur le terrain.
🌬Les projets de parcs éoliens, on en est où ?
Déjà 22 tonnes de CO2 évitées
Quelques données chiffrées pour se mettre dans le mood. Déjà, chaque éolienne produit environ autant d’élec’ que la conso de 1 500 foyers (hors chauffage, et eau chaude sanitaire). Ensuite, il faut savoir que 22 millions de tonnes de CO2 ont été évitées en 2020** grâce à cette précieuse production. C’est encourageant 😊.
Preuve que transformer la force du vent en énergie représente un ÉNORME potentiel pour sauver la planète et le climat (et les habitants qui vont avec).
Surtout dans un pays comme la France, qui a la médaille d’or du gisement européen pour l’éolien terrestre et la médaille d’argent du gisement européen pour l’éolien terrestre ET en mer (derrière les îles britanniques, pas besoin de faire un dessin). On y reviendra d’ailleurs à ce potentiel de l’éolien marin.
Mais il reste des défis à relever…
Alors OK, pour l’instant, l’énergie éolienne ne représente « que » 7% de l’élec’ produite en 2021* et elle se place derrière l’énergie hydraulique dans la liste des énergies renouvelables les plus utilisées en France.
Mais, mais, mais, nos ambitions pour elle vont bien au-delà. Si bien qu’en 2030, elle devrait représenter plus de 20% de notre prod’ élec’ nationale et elle sera probablement, d’après l’ADEME*, la source n°1 d’électricité en 2050*. De quoi permettre à la France d’atteindre plus de 80 % d’électricité renouvelable***. Alors, en à vent marche ! ✊
…et quelques freins
L’une des limites pour mener la course contre la montre vers 2030 et 2050 ? La l-e-n-t-e-u-r des procédures administratives.
Eh oui, pour lancer de nouveaux projets de parcs éoliens, il faut s’armer de patience. En moyenne, ce sont cinq ans de procédures pour un parc éolien terrestre et dix ans pour un parc en mer 😱. Faut s’accrocher quoi !
En même temps, c’est normal. Ce type d’installation n’est pas neutre pour le paysage, la biodiversité et les riverains. Résultat : les porteurs du projet doivent cocher pas mal d’étapes et rencontrer touuuuutes les parties prenantes avant de planter de nouvelles pales rotatives.
Ça commence par la recherche d’un site favorable ✅, l’analyse des impacts ✅, la consultation des citoyens et des élus ✅, la préparation du chantier ✅ et enfin, seulement si tous les voyants sont au vert : la construction du parc éolien 🎉 🎉 🎉. Y’a de quoi se perdre en chemin !
Des innovations arrivent !
Le cas des éoliennes offshore, on en parle ? Primo, précisons tout de suite qu’offshore en anglais, ça veut dire « en mer » (rien à voir avec le fisc donc). Voilà. On continue.
Il n’y a pas que l’éolien terrestre dans la vie ! Celles qu’on appelle aussi éoliennes posées ou flottantes (elles ont plein de surnoms décidément) représentent un gros, gros potentiel pour au moins 3 bonnes
raisons.
- Plus d’élec’
Elles génèrent plus d’électricité que les éoliennes terrestres. Si vous avez déjà pris le large à bord d’un bateau, vous savez qu’en mer, les vents sont plus forts et plus réguliers. Et en plus, leur taille et leur puissance sont bien au-dessus des éoliennes « classiques ». - Le potentiel de surface
Autre atout de l’offshore made in France ? La zone trèèès étendue (et bien ventée) des façades maritimes. Il n’y a qu’à regarder la carte de l’Hexagone, pour faire le lien. À l’Ouest et dans le Sud, ça en fait du terrain. 💦 - Peu de voisins…
Et aussi : quand on a les pieds dans l’eau, on n’est pas exposé aux mêmes contraintes que sur terre. Ici, on dérange moins les habitants du coin et on impacte moins le paysage. Quand y’a pas de conflit de voisinage, y’a moins de lourdeur administrative 😬.
Ceci dit, si on est honnête, il n’y a pas que des avantages. Entre fonds marins et météo coriace, faut pouvoir braver les éléments pour créer une installation suffisamment résistante. En plus, des infrastructures de proximité s’imposent pour éviter les transports complexes et faciliter la maintenance.
Bon, c’est vrai : impossible n’est pas français. Mais « possible » n’est pas rapide ! C’est d’ailleurs ce que démontrent les projets actuellement en cours de développement dans la Manche, sur la façade Atlantique et en Méditerranée, avec des mises en service progressives prévues entre 2022-2023 et 2028*. Patience, patience et encore de la patience.
Une chose est sûre, même si la route est encore longue, la mutation vers plus d’EnR, avec l’éolien en tête de file, est bel et bien en marche !
🌞 Quoi de neuf côté projets à énergie solaire ?
Là aussi, de belles avancées… surtout du côté des particuliers !
🎶 »Au so-leil, m’exposer un peu plus au so-leil ». 🎶. Il y a des vieux refrains de l’été qui se transforment en nouveau mantra. En tout cas, c’est le cas du secteur de l’énergie.
Il faut dire qu’avec un peu d’entraînement (et beaucoup d’installations), l’énergie solaire a de quoi monter en puissance dans le bouquet énergétique.
Si l’éolien a une longueur d’avance, il n’en reste pas moins que les panneaux photovoltaïques et solaires thermiques ont de quoi investir chaque fois plus les toitures et les terrains délaissés.
Sauf que… à date, la hausse est surtout visible avec les installations en autoconsommation chez les particuliers.
Du moins, c’est ce que laisse penser l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque.
Au premier semestre 2023, la puissance cumulée des panneaux photovoltaïques raccordés (1,4 gigawatt en tout). L’année 2023 serait-elle en lice pour battre le record de 2021, établi à 2,57 GW ? Affaire à suivre.
En attendant, la capacité photovoltaïque nationale aurait augmenté d’un tiers en un an et c’est la file d’attente pour les projets prévus, ce qui laisse pressentir une hausse de la demande à venir. Youhou !
La crise de l’énergie et la hausse des prix semblent être passées par-là. Créer sa propre électricité (et même la vendre) en se contentant de faire bronzer des panneaux solaires, forcément, c’est tentant pour s’en prémunir.
Et puis, il y a des aides financières, aka, la prime à l’autoconsommation photovoltaïque et le taux de TVA réduit, qui incitent à se lancer pour les plus hésitants 🙌. Ou quand les citoyens deviennent des acteurs clés de la transition énergétique !
Un peu moins à l’échelle nationale
D’un côté, la filière du solaire prend de la hauteur et c’est formidable. Le problème, c’est que l’engouement citoyen, ça aide, mais ça ne fait tout.
D’après le rapport du Haut conseil pour le climat, en 2023, on est un peu au ras des pâquerettes pour atteindre les objectifs nationaux fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie…
De fait, les nouveaux projets traînent des pieds. Comme l’éolien, ils seraient ralentis par les démarches administratives. Ah la paperasse !
Reste à accélérer !
Heureusement, la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (bravo si vous avez réussi à lire son nom d’une traite) prévoit de faciliter l’installation de panneaux solaires, notamment en bordure des grands axes routiers, du type aires de repos ou bretelles d’autoroutes. Et aussi, au bord des voies ferrées et fluviales ; des friches en bordure de littoral et des parkings extérieurs.
Le but ? Faciliter l’implantation du photovoltaïque, à condition de ne pas pénaliser les surfaces agricoles ! Bref, toutes les solutions sont bonnes pour rattraper le retard déjà pris.
D’ici 2050, l’objectif est bien de multiplier par dix la production d’énergie solaire****. Alors, faut pas chômer !
🥖 En bref : on a du pain sur la planche
Chantier énergie verte « is loading »… Et si on résume : on est à J-6 ans et des poussières de 2030 de la date butoir pour atteindre 40% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique tricolore.
Pour l’instant, le chantier est en progrès, mais peut mieux faire ! 🍀.
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*Source : ADEME, L’éolien en 10 questions
**Source : RTE
***Source : ADEME, Réussir la transition écologique
****Source : Ministère de la Transition écologique
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