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Neutralité carbone définition

Comprendre la neutralité carbone : définition et objectifs

En 2050, on aura atteint la moitié du 21e siècle et… la “neutralité carbone » si tout va bien ! Cette fameuse neutralité carbone qui doit nous permettre de limiter le réchauffement climatique à +2°C. Ça va, on est laaarge niveau timing ? En réalité, il y a beau-coup à faire pour atteindre cet objectif zéro émission de C02. Alors, pas de fatalité ni de temps à perdre, la base, c’est déjà de comprendre la neutralité carbone, sa définition et les solutions qui se présentent. Le reste suivra, en tout cas, on croise les doigts ! 🤞

C’est quoi exactement la neutralité carbone ? Définition !

La neutralité carbone fait désormais partie du langage courant, au point où on lui prête deux ou trois petits noms du type : “net zéro”, “zéro émission nette”… 

Mais se satisfaire d’une vague idée de ce que ça signifie est clairement insuffisant. Plus on comprend ce qu’est la neutralité carbone, plus on est armé pour agir en faveur du climat.

Un match nul entre émissions et absorption de CO₂ ! ⚽

Et qui d’autre mieux que la loi énergie-climat pour en parler ? Personne. Celle-ci qualifie la notion de neutralité carbone d’équilibre, sur le territoire national, entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre (GES)”. Vous n’avez pas tout compris ? No problemo.

Si on fait la traduction, ça veut dire que l’enjeu est d’obtenir une balance équilibrée entre les sources de rejets de CO₂ et les puits de carbone (sols, forêts, océans…) capables de les absorber. Grosso modo, on doit émettre uniquement la quantité de CO₂ que l’environnement est en mesure d’éponger ! C’est plus clair ?

Un challenge de haut niveau (transition énergétique ET économique oblige) 🏹

La quête de l’équilibre entre rejets et émissions de CO2 implique de modifier l’industrie et les activités humaines à vraiment B-E-A-U-C-O-U-P de niveaux.

Pas besoin d’être un expert pour deviner que nos modes de vie, de conso et de production actuels ne sont pas du tout – mais alors pas du tout – alignés avec la capacité de Mère Nature d’ingérer tous nos rejets de gaz à effet de serre. Mouais.

L’effort à déployer soit à la hauteur de l’enjeu : important !

Pour se lancer à corps perdu dans la transition environnementale, il va vraiment falloir repenser à notre « formidable » modèle économique de croissance constante. Se diriger vers une économie circulaire, plus durable, plus respectueuse de la santé et de la nature, voilà l’idée. Et au passage, revoir aussi notre mix énergétique en faveur des énergies renouvelables.

En ligne de mire : moins d’émissions de gaz à effet de serre, une empreinte carbone allégée et des puits naturels restaurés (ou décuplés) afin d’absorber un max de CO₂. Un beau programme quoi. 

Pourquoi viser la neutralité carbone ?

Comme on va le voir, la question ne se pose plus trop en fait…

Pour freiner le dérèglement climatique, quelle question !🌡

Encore plus méchant que n’importe quel vilain d’une série Marvel, il y a, par exemple, le chauffage en roue libre qui affiche des degrés de plus en plus élevés, quitte à déambuler en t-shirt dans son salon en plein hiver !

Danger public n°1, le réchauffement climatique. Non seulement ce n’est plus un mythe mais, pire, il s’aggrave d’année en année.

Déso pour l’ambiance, mais petite piqûre de rappel : on est désormais dans le rouge puisqu’on consomme plus que ce que la Terre n’a à nous offrir. La planète ne suit plus le rythme effréné de nous autres, les humains.

Notre activité altère la composition de l’atmosphère au point de faire apparaître un effet de serre additionnel. C’est lui qui est responsable en grande partie du dérèglement du climat.

Et le hic, c’est que plus les températures à la surface de la planète sont hautes, plus les événements climatiques extrêmes se multiplient (canicule, inondation, sécheresse). Mais aussi… plus le niveau de la mer monte, plus les ressources s’épuisent, plus la biodiversité et les écosystèmes sont menacés, plus les événements pas cool s’enchaînent en cascade et plus c’est la cata.

Pour la survie des écosystèmes et des espèces (dont… nous) 🦋

Depuis la révolution industrielle, la combustion des énergies fossiles, la déforestation, la monoculture intensive etc. (promis, après, on arrête la négative attitude), sont tant de pratiques qui libèrent beaucoup trop de gaz à effet de serre. Avec l’impact qu’on connaît sur l’environnement.

D’après les derniers rapports du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), au rythme du développement actuel, le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,7°C à la fin du siècle*.

L’écart de +0,7 paraît minime par rapport à la barre du +2°C, et pourtant, cette hausse supplémentaire suffit à entraîner un chamboulement irréversible pour de nombreuses espèces animales et leurs écosystèmes. 

Pour annuler l’impact sur le réchauffement climatique façon 1 – 1 = 0 ☯

On sait qu’une tonne de gaz à effet de serre (GES) diffusée dans l’atmosphère a le même impact sur le climat quelle que soit la localisation de l’émetteur ou la façon dont cette émission a été réalisée. De la même manière, la réduction des émissions de GES a un impact identique quel que soit le lieu où elle se produit.

On en vient à la soustraction niveau élémentaire : (gaz à effet de serre produit) – (gaz à effet de serre absorbé) = la tête à Toto (quitte à retourner en primaire…), c’est-à-dire, zéro impact pour la planète. 

Précision (et alerte aux malentendus) : parler de neutralité carbone ne signifie pas que l’on va arrêter d’émettre des gaz à effet de serre !! Il s’agit davantage de trouver des moyens de réduire ces émissions d’une part et de les compenser ensuite. 

Ceci étant, deuxième précision : moins on dégage de CO2, à la base, et moins on n’aura besoin d’en compenser. Donc la clim’ à petites doses pourquoi pas mais on ne descend pas en dessous de 26°C et on essaie de recourir à des méthodes plus « naturelles » pour se rafraîchir avant d’appuyer sur « ON ».

La “neutralité climatique”, c’est pour quand ?

Un petit flashback avant de vous répondre exactement !

Tout a commencé en 1972 (… et surtout en 2015)  📅

Coup d’œil dans le rétro : on est à Stockholm, en plein dans les seventies (1972 pour être exact). C’est la 1ère fois que le réchauffement climatique est évoqué lors de la conférence sur l’environnement. Bien plus tard, en décembre 2015, le concept est (enfin) pris au sérieux. 195 nations, dont l’Union européenne adoptent “l’Accord de Paris” (on vous laisse devinez où).

Suivant les recommandations des experts incontestés du climat, aka le GIEC, l’ambition commune de cet accord universel consiste à lutter à l’unisson contre le changement climatique en maintenant l’augmentation de la température mondiale en-dessous de 2 degrés Celsius, voire 1,5°C (le vrai seuil idéal). Oui, on sait, on l’avait déjà mentionné dans l’intro, là-haut. Peu importe : c’est quand même le point de départ de la “neutralité carbone” à l’échelle mondiale.

Le but ? Atteindre un bilan carbone neutre à travers une lutte commune sans merci stoppant in extremis le dérèglement climatique et ses conséquences ! 

2050, la date fatidique pour atteindre la neutralité carbone 🎯

Comme pour tout objectif qui se respecte, une date butoir a été arrêtée. En France, l’engagement porté par la première stratégie nationale Bas-Carbone vise à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050 par rapport à 1990**.

Le 8 novembre 2019, le Plan Climat a officialisé cet objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 dans la loi. Tous les secteurs, notamment les plus polluants, ont ainsi quelques décennies pour faire leur transition énergétique en enclenchant les mesures et investissements nécessaires afin de construire un avenir durable. Le challenge du siècle a bel et bien commencé !

Comment obtenir une neutralité carbone ?

Étape 1 : calculer son bilan carbone 🧐

Si toutes les entreprises, administrations et collectivités basées en France sont invitées à agir localement pour réduire leur empreinte carbone, parmi elles, les plus grandes y sont même obligées (entreprises de plus de 500 salariés, établissements publics de plus de 250 employés, l’État ou les collectivités de plus de 50 000 habitants). 

À savoir que l’ingrédient clé pour réussir à diminuer son impact carbone est de commencer par mesurer le CO₂ émis.

Deux options au choix :

  • choisir de connaître les émissions directes uniquement (générées par l’entité, comme les usines, les bureaux, la flotte de véhicule…etc.)
  • inclure les émissions indirectes (c’est-à-dire les émissions qui ne sont pas générées par l’organisation mais qui sont nécessaires à son activité ou à toute la durée de vie des produits créés par exemple).

Quoi qu’il en soit, le bilan carbone est indispensable et déterminant. C’est savoir d’où on part pour choisir où on veut aller et définir la stratégie bas carbone qu’on souhaite mener !

Étape 2 : se racheter via la « compensation carbone » ⚖

Impossible de parler de neutralité carbone sans évoquer la compensation carbone (ou séquestration carbone si vous préférez). Car derrière ces drôles de mots se cachent des projets destinés à avoir un impact positif pour l’environnement, comme améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, créer des transports propres, œuvrer pour les énergies renouvelables, agir pour la reforestation, etc.

En fait, une fois que l’on connaît le volume d’émissions à compenser, il s’agit de se faire pardonner en sauvegardant, en restaurant ou en optimisant la capacité d’absorption des puits de carbone naturels pour qu’ils absorbent l’équivalent. De quoi contrebalancer les émissions de CO₂ rejetées dans l’air ambiant pour annuler leur impact néfaste sur la planète. En général, cette compensation concerne les acteurs rejetant d’importantes émissions de CO₂.

Le process : acquérir des “crédits carbone” (un crédit = une tonne de CO₂) auprès d’acteurs spécialisés, pour éliminer son impact carbone !

Comment agir à l’échelle individuelle ?

Pareil : faire le bilan (calmement) 🔎

On peut attendre passivement que les grandes entités fassent leur job niveau compensation carbone… ou alors, on peut contribuer, à son échelle. N’oublions pas que ce sont les petits ruisseaux qui font les grands citoyens ;).

Justement, l’ADEME a mis au point un simulateur de référence baptisé « Nos gestes climat », pour que chacun puisse calculer individuellement son empreinte carbone. Le principe ? Déterminer, selon son rythme de vie (déplacements, régime alimentaire, type de chauffage, conso numérique…etc.), le poids individuel en CO₂ de nos consos concernant les grandes catégories du train-train quotidien. Plus d’un million de tests ont déjà été complétés, alors, si vous êtes tentés par l’expérience (qui peut être surprenante… et agir comme un électrochoc… positif – on vous rassure), c’est gratuit et ça se passe ici.

Et puis… devenir meilleur 🙌

Good news, une fois le résultat affiché, des actions et éco-gestes simples (pilotage du chauffage, meilleure utilisation des équipements élec’, achats neutres en carbone…) vous sont proposés pour réduire le bilan total. Qui dit mieux pour s’améliorer, se mobilier et entrer dans le mouvement général de LA neutralité carbone ?

*Source : Vie publique, Rapport du GIEC 2022

**Source : Ministère de la transition écologique, Stratégie nationale bas carbone

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