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Consommation climatisation

Ce qu’il faut savoir sur la consommation de la climatisation !

Quand la canicule bat son plein, deux possibilités s’offrent à vous. La première ? Prier pour vous transformer en glaçon, même si on convient, le taux de réussite de cette option est faible. La deuxième : investir dans une clim’, même si cet équipement est inscrit aux abonnés gourmands en matière d’électricité. D’ailleurs, si vous avez choisi ce second camp, sachez qu’on ne vous juge pas. En revanche, on peut tout vous dire sur la consommation de la climatisation. Pourquoi ça vaut le coup de bien choisir le modèle en amont, d’être raisonné en matière d’utilisation et d’appliquer les gestes fraîcheur à la maison. Vous venez ? 

La consommation de la clim’ boostée par la multiplication des pics de chaleur

Le réchauffement climatique, ça vous dit quelque chose ? Eh bien, puisqu’une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, parmi les conséquences de ce coup de chaud, il y a… la hausse des ventes au rayon climatisation.

Un taux d’équipement qui monte, qui monte…

 C’est une very bad news parce qu’elle ne fait qu’alourdir le bilan des appareils énergivores à la maison et la conso d’énergie de celle-ci. Et ça ne va pas aller en s’améliorant puisque les vagues de canicule sont de plus en plus fréquentes (et de plus en plus longues).

Ainsi, en 2016, seuls 14% des ménages étaient équipés d’une clim’. En 2020, on passait à 25%*. D’ailleurs, en mélangeant pros et particuliers, l’impact est encore plus flagrant puisque 350 000 clim’ ont été vendues en 2019 contre… 800 000 l’année suivante*. Oui, vous avez bien compté, ça fait plus du double. Des records jamais atteints quoi !

Vous trouvez qu’on y va un peu fort pour une intro ? Et pourtant, on n’a fait que dire la vérité. À ceci près qu’on ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier ;).

… surtout en maison et chez les CSP+ 😉

Ok, les clim’ poussent comme des champignons mais elles ne sont pas pour autant à la portée de tout le monde. Du fait de leur prix et de la consommation électrique engendrée par leur utilisation, l’explosion des ventes de climatisations est conditionnée par plusieurs facteurs clés d’après l’ADEME*, à savoir :

  • Le type de logement
    Maison et appartement même combat ? Pas vraiment. Ils sont 31% chez les proprios des maisons individuelles à s’équiper contre 20% des habitants de logement collectif. D’ailleurs, cette nuance est encore plus visible dans le monde pro puisque seuls 7% des bâtiments du tertiaire sont climatisés contre 64% pour les bureaux et… 100 % pour les centres commerciaux.
  • La catégorie socio-professionnelle (CSP)
    La clim’, un investissement de “riche” ? Oui et non ! Disons qu’il y a des disparités. Du côté des cadres, professions libérales et professions intellectuelles supérieures, ils sont 37% à l’adopter, contre 19% dans les foyers où la personne de référence est sans emploi ou inactive.
  • Le lieu de vie
    Bien sûr qu’on est plus légitime à se plaindre de la chaleur quand on habite au fin fond de la Corse que si on habite quelque part à la pointe de la Bretagne. D’ailleurs, ça se traduit au niveau des achats en climatiseur : 47% contre 11%.

La climatisation est-elle si énergivore ?

Voici le chiffre officiel (après, promis, on fait une pause sur les données chiffrées) – même s’il ne s’agit que d’une estimation de la consommation de la climatisation – et il n’est pas beau à voir. Eh oui, la conso de tous les climatiseurs réunis représente  entre 300 et 500 kWh, pour 500 heures de fonctionnement dans une pièce**.

Combien d’électricité consomme votre clim’ en été ?

Pour vous répondre précisément, il nous faudrait connaître la puissance de votre appareil de climatisation et le prix du kWh de votre contrat d’électricité. Ce n’est pas le cas 😉 Mais on va vous donner un exemple et vous pourrez l’appliquer chez vous.

Calcul de la consommation de votre climatisation :

Prenons un climatiseur de puissance 1000 Watts. Si vous l’utilisez durant 1 journée ou 1 nuit, peu importe, cela équivaut à 7h. Le calcul est simple, vous aurez utilisé 7×1000 = 7000 Watts ou 7 kW (car 1000 Watts = 1kW pour ceux qui sont vraiment fâchés avec les conversions).

Il vous reste juste à multiplier ces 7kWh par le coût du kWh d’élec’. 

Un appétit plus féroce que les frigos, pourtant branchés H24 sur 365 jours

En d’autres termes, la conso de la clim’, c’est tout simplement plus qu’un réfrigérateur… Sachant que ce dernier ne fonctionne pas qu’en été, lui. Il est branché H24 donc ça donne une idée de la gloutonnerie de la clim’ en matière d’électricité !

La consommation d’électricité selon le modèle de climatisation

Pour ce qui est de la consommation annuelle moyenne de la climatisation, ce qu’on peut vous dire, c’est que le climatiseur mobile (le moins économe de tous) est tout au haut du top 10 des appareils gloutons à la maison. Ouaip. Utilisé 60 jours pendant 18 heures, il avale à lui seul 1080 kWh par an, soit un vilain total de 188 €***. Pas si innocent le coût de consommation de la climatisation ! #🤯. 

Et en bonus (enfin plutôt en malus) : les gaz à effet de serre

Pendant que certains brassent de l’air avec un gentil ventilo, d’autres contribuent aux émissions de gaz à effet de serre. La faute, entre autres, à la clim’ et aux gaz frigorigènes (dont les émissions de CO2 sont 2 fois plus élevées que la conso d’élec’) qu’elle est susceptible de déverser pendant sa fabrication, mais aussi pendant son entretien, à l’usage en cas de fuite et en fin de vie. On peut le résumer ainsi : la clim’ n’est pas très écolo. Si vous avez des convictions environnementales, tout l’enjeu va consister à bien doser votre conso électrique en climatisation ! 

Utilisation raisonnée pour ne pas surconsommer

Vu que les degrés ont, hélas, plus de chance d’augmenter que de baisser durant ces prochaines années (on passe le bonjour à l’éco-anxiété), la climatisation ne risque pas de souffrir du chômage.

Le réchauffement climatique assure de longs jours aux clim’ mais… 

C’est là que vous entrez en scène. Car si vous aussi vous le voulez ce confort qui vous permet de rester au frais alors qu’il fait 39°C à l’ombre, en revanche, en tant que consomm’acteur que vous êtes, vous pouvez, à votre niveau, faire quelque chose d’utile : aka maîtriser la consommation de votre climatisation à la maison. C’est-à-dire ? Eh bien, adopter autant que possible une attitude responsable pour trouver le bon équilibre entre votre confort et votre empreinte carbone !

…n’oubliez pas, « sobriété is more »

Vous qui détestez la chaleur et ne jurez que par la climatisation, votre Saint-Sauveuse estivale. Eh bien, n’oubliez pas qu’il y a pleiiiin de façons de limiter le recours à la clim’ sans pour autant se transformer en cocotte minute ! Commencez par exemple par choisir un équipement bien noté niveau performance énergétique. Évitez aussi d’utiliser votre clim’ à tout bout de champ, adoptez les bons gestes pour conserver la fraîcheur à l’intérieur et isolez autant que possible votre maison. En gros, il s’agit de consommer… avec modération. Si vous êtes en manque d’inspiration, le problème va vite être résolu puisqu’on va à présent détailler toutes les options pour allier clim’ et sobriété :). 

Choisir (et entretenir) son matériel avant les grandes chaleurs, ça compte !

L’erreur à éviter : acheter sa clim’ dans l’urgence

On le sait, les achats impulsifs sont (souvent) une fausse bonne idée et la clim’ ne déroge pas à cette règle ;). Achetée à la va-vite un jour de canicule, on se retrouve à courir en grande surface et prendre la première clim’ venue ou la soit-disant meilleure offre du moment.

Alors certes, on rentre à la maison avec une bouée de secours pour passer la prochaine nuit au frais. Mais si c’est rassurant le jour J, sur le moyen et le long terme, ça peut se révéler être un très (très) mauvais calcul !! 

L’étiquette énergie est votre guide !

Dans la famille nombreuse des climatiseurs, il y a des profils sacrément variés, au sens où leur consommation peut vraiment aller du simple au double selon qu’on choisisse une climatisation à eau perdue qu’une climatisation réversible ou un climatiseur mobile.

Sans oublier que certains climatiseurs, surtout individuels, peuvent s’avérer peu puissants… et cerise sur le gâteau, trop bruyants à l’usage. Il n’y a pas photo, l’idéal est d’étudier tous les critères en amont des grosses chaleurs.

Et pour tirer les conclusions les plus éclairées, devinez qui est votre meilleure alliée ? L’étiquette énergie pardi !

Le classement, A, B, C, D (…) G, et la couleur (vert, jaune, orange ou rouge) qui figurent sur cette fiche pratique résument à la fois la performance énergétique que vous pouvez attendre de votre future acquisition, mais aussi la discrétion sonore (hum) et la consommation qu’elle engendre. Pas la place pour les mauvaises surprises, ici, la future consommation énergétique de votre climatisation, est anticipée. 

L’entretien vous veut du bien

Il y en a un dont on n’a pas encore parlé… et pourtant, il est l’une des clés pour réduire la consommation de sa climatisation ! On a nommé : l’entretien annuel. Car à l’image de la chaudière, de la pompe à chaleur ou de n’importe quel équipement voué à fonctionner longtemps, faire réviser régulièrement sa clim’ par un pro certifié (indispensable pour manier les fluides frigorigènes) est fortement recommandé.

Un rendez-vous à ne pas manquer pour assurer une utilisation optimale sans panne, un air sain et une belle longévité à votre appareil !

Attention aux grands écarts niveau température

L’effet sauna/frigo, très peu pour la facture d’énergie. On s’explique !

De quoi jeter un froid sur la facture d’énergie…

Creuser le gap entre la température intérieure (qu’on aimerait bien passer en mode « frigo ») et la température extérieure (= sauna) est tout sauf économe. Malgré la quête de fraîcheur, l’idéal est de rester rai-so-nna-ble.

Sans vouloir viser nos amis américains, mettre un gilet, dedans, alors que c’est la canicule, dehors, est pile-poil ce qu’on cherche à éviter !

Appliquez plutôt la stratégie inverse : réduire uniquement de quelques degrés histoire de moins transpirer sans chercher nécessairement à obtenir la température plus que parfaite.

Pour vous motiver, sachez qu’en passant la température de consigne de 22 à 26 °C, vous divisez par deux la conso élec’**. Eh oui, chaque degré compte !

Passer du chaud au froid : le corps non plus n’aime pas ça ! 

Raison de plus pour stopper net les grands écarts de degrés : se protéger des chocs thermiques ! Pour votre santé, pensez donc à ne pas dépasser les variations de 5 à 7°C entre votre chez vous et le monde extérieur, même si celui-ci est « on fire ».

Autre seuil à connaître pour s’épargner un gros rhume en plein mois d’août ? Ne lancer la clim’ que lorsque le thermostat dépasse les 26 °C. Admettons-le, en-dessous, la température est tout à fait supportable pour le commun des mortels ;).

Ces bons gestes pour garder la fraîcheur “au chaud”… et réduire encore plus sa conso de climatisation 🙂

Si la paresse vous gagne quand il fait trop chaud (un classique), gardez à l’esprit que pour réduire votre conso de clim’, il vous faut rester un minimum dans l’action ;). Pas de panique, on ne vous demandera pas de faire 5 fois le tour du pâté de maison à cloche pied…

Quand le soleil frappe à la porte aux fenêtres, fermez les volets !

Veillez à fermer les volets au maximum, surtout entre le lever et le coucher du soleil. Déso, on sait bien que vivre dans le noir quand il fait plein jour dehors n’est pas le scénario rêvé de votre été. Pourtant, c’est un sacré coup de pouce pour faire barrage à la surchauffe ! D’ailleurs, une fois la nuit venue, trouver le sommeil est beaucoup plus facile quand la maison a mis de l’écran total durant la journée à base de rideaux et de stores fermés. 

Quand il fait plus chaud dehors que dedans, fermez aussi les fenêtres !

Fermer les volets est une chose, fermer les fenêtres en est une autre ! Et à ce sujet, la règle à respecter est d’arrêter d’aérer la maison dès qu’il fait plus chaud dehors que dedans, au risque de laisser l’air chaud faire monter votre thermomètre. Croyez-nous, mieux vaut réserver le peu de fraîcheur qu’il vous reste pour éviter de trop solliciter la clim’ ! A contrario, dès qu’il fait plus frais à l’extérieur, profitez-en pour tout ouvrir et faire circuler l’air. Pourvu que ça rafraîchisse les murs, plafonds et planchers aussi longtemps que possible… 

Quand vient l’heure de cuisiner, évitez d’allumer le four !

Quand la canicule est là, on le sait, votre estomac ne souhaite que des tomates mozza, des salades César, du melon et du gaspacho. Et bien vous savez quoi ? C’est tant mieux ! Car l’usage du four signifie réchauffement, et c’est tout ce qu’on souhaite éviter à cet instant T. Les légumes gratinés attendront bien la fin de l’été ;). 

Un dernier conseil pour la route ? Investissez plutôt dans un bon « ventilo ». Car on le sait, brasser de l’air plutôt que de le rafraîchir est BEAUCOUP plus économe ! Et ne pas avoir de clim’ reste la meilleure façon de réduire sa consommation en climatisation ;).

*Source : ADEME, Climatisation : vers une utilisation raisonnée

**Source : ADEME, Canicule : comment garder son logement frais

***Source : ADEME, Réduire sa facture d’électricité

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