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Quel est l’impact de notre conso numérique sur l’environnement ?

Sauver la planète, on est tous « pour ». Et réduire ses heures de streaming, « pour » ou « contre » ? 🤔 Eh oui c’est un vrai dilemme. D’un côté, des actions se mettent en place pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et de l’autre, nos usages – numériques notamment – augmentent la conso d’énergie et les émissions de GES. À chacun ses choix, ici, on se propose juste de vous donner des repères sur l’impact de la consommation numérique sur l’environnement.

La conso numérique : plus gourmande qu’elle n’y paraît 🥷

On a déjà du mal à motiver les troupes au sujet de l’environnement avec des images d’ours polaires décharnés et affamés sur leur banquise alors comment pousser à se mobiliser quand la surconsommation pointée du doigt n’est même pas visible ?

10% de notre conso d’électricité

Quand on pense pollution et rejets de CO₂, on visualise surtout des avions, des machines industrielles ou des grosses constructions en béton.

Et pourtant, 10 % de la conso élec’ française est bel et bien liée… aux services numériques*. Et oui, votre ordi, votre télé ou votre smartphone, consomment… discrètement. Même en veille ! Alors vous imaginez en streaming ?

D’où l’intérêt de commencer à afficher noir sur blanc la conso et l’empreinte numérique que représentent ces usages. Plus de transparence = meilleure prise de conscience.

Sur les factures des fournisseurs mobile et internet, c’est déjà le cas depuis que la loi les y oblige.

4% des émissions de GES

Depuis le 1er janvier 2022, les fournisseurs d’accès internet (FAI) et les opérateurs mobiles ont l’obligation de communiquer aux abonnés (vous 🖐️) les émissions de gaz à effets de serre liées à leurs consos internet et mobiles.

Et ça donne quoi ? 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019 : c’est la pollution engendrée par le numérique. En France, ça revient à 2,5% des émissions nationales*.

Pour ceux qui sont du genre à focaliser sur la case « montant à payer » (comme bon nombre d’entre nous, hein), vous n’aviez peut-être même pas remarqué ce changement. C’est pour ça qu’on vous en parle. Allez jeter un coup d’œil. 😉

La quantité de données digitales et mobiles consommées en équivalent CO₂ devrait finir de vous alerter sur le fait que surfer sur internet n’est pas sans effet secondaire pour la planète. Ça n’a pas l’air de grand-chose dit comme ça, mais la prise de conscience c’est déjà la 1ère étape pour ensuite réduire son impact numérique (et énergétique) sur l’environnement.

Par exemple : la surenchère à l’augmentation de la capacité des réseaux (Hello, la 6G 👋) n’a pas que des effets « sympas ». Alors oui, le débit est de plus en plus rapide mais au final, est-ce que ça ne pousse pas à consommer encore plus ? Et au passage, la 6G n’arrive pas par magie, il faut installer davantage d’antennes un peu partout pour obtenir de telles prouesses techniques, pensez-y !

Les gaz à effet de serre, du monde virtuel au monde bien réel☝️

Okay, ce qui pèse dans le bilan carbone numérique, ce sont tous ces usages qui s’additionnent et se multiplient au quotidien : un peu (beaucoup) de réseaux sociaux par-ci, pas mal d’e-mails par-là, des requêtes Google à n’en plus finir, un cloud pour stocker ses photos et bien sûr, des séries, des films et des vidéos à gogo.

MAIS, saviez-vous que 80% de la pollution informatique et digitale est directement liée à la fabrication des équipements* ?

Ben oui, on oublie trop souvent qu’avant d’atterrir dans nos mains, dans notre salon ou sur notre bureau, ces smartphones, ordis, télés et compagnie ont fait le tour d’une chaîne de production bien réelle, avec extraction des matières premières (Hello l’épuisement des ressources 👋), transport, assemblage et distribution.

Si bien qu’avant même d’arriver à bon port et d’être là devant nous, tous ces appareils ont déjà émis plus de CO₂ que ce qu’ils émettront en dormant à nos côtés.

La preuve que la conso numérique qui nous paraît « virtuelle » a un impact bien réel.

D’ailleurs, histoire de rajouter une couche, un ordinateur de 2 kg mobilise à lui seul pas moins de 800 kg de matière pour sa fabrication*.
Sachant que les équipements sont, comme les humains, de plus en plus nombreux sur Terre (plus d’un milliard de smartphones ont été vendus dans le monde en 2019), reste à rendre cette réalité des émissions de gaz à effet de serre numériques plus transparente, plus lisible et plus visible pour lancer l’alerte et inciter au changement. En avant toute 🙌.

Pour faire baisser la conso numérique, à l’attaque !! 👊

Obliger les fournisseurs d’accès à internet et opérateurs mobiles à afficher l’impact de la conso numérique qu’ils génèrent est une première pierre à l’édifice. Mais pour s’attaquer à la pollution numérique, il va falloir passer à une tactique un peu plus offensive.

Pour ça, plusieurs pistes à suivre entre sensibilisation, bonnes actions, achats plus limités et plus durables. Le tout à échelle individuelle ET collective !

Calculez votre propre empreinte pour savoir où vous en êtes

Voir sa conso numérique s’afficher sur sa facture est un bon point de départ. Mais sans point de comparaison, ne serait-ce qu’avec la moyenne des consos nationales par exemple, impossible de savoir si on fait partie des petits, des moyens ou des grands consommateurs.

Difficile donc d’en tirer des enseignements déclenchant le déclic pour réveiller les prises de conscience et changer les habitudes. L’idéal ? Coupler cette info chiffrée à une vraie campagne de sensibilisation. Après tout, le sujet est encore trop peu connu du grand public alors que le numérique fait pourtant partie intégrante de notre routine à tous.

Alors, à quoi on pense exactement ? À des actions concrètes et des bons réflexes à adopter pour limiter les déchets et l’empreinte carbone liés à nos vies surconnectées ! C’est le cas lorsqu’on fait le test de nosgestesclimat.fr, super calculateur d’empreinte carbone personnel de référence signé l’ADEME et le gouvernement : avoir une liste d’actions sur comment mieux faire.

Mais aussi, des données chiffrées plus précises pour nous inciter à changer. Par exemple, si on indiquait combien de CO₂ sont équivalents à un plein d’essence, à un trajet Paris – Marseille, etc. ça nous permettrait de mieux visualiser le montant de notre conso numérique et avoir des ordres de grandeur clés pour se les représenter.

En attendant un peu plus de pédago dans ce monde de dérèglement climatique, rendez-vous dans les paragraphes suivants pour faire place à quelques idées. Du concret, y’a que ça de vrai !

Recyclez, réparez (ou faites réparer) et en plus…  économisez

On le répète, près de 80 % des impacts du secteur du numérique sont dus à la fabrication des appareils. Alors, on fait quoi ?

On remonte le temps à l’époque où on n’était pas envahi d’équipements ? On arrête de communiquer en quelques clics et de partager des infos en temps réel, de travailler sur ordi et de regarder Netflix ? Non.

Pas besoin d’être aussi radical, on vous rassure. Par contre, on peut totalement choisir un équipement utile et durable avec des achats plus responsables et des renouvellements moins fréquents. Quelques recos à suivre pour s’inspirer 👇.

1. Résister à la tentation
Avez-vous besoin d’appareils de plus en plus puissants ? Ou comment éviter les achats « coup de tête » et rester focus sur l’utile. Avant de craquer pour le dernier iPhone ou le jeu vidéo à la mode, demandez-vous si vous en avez vraiment besoin. Et privilégiez des équipements reconditionnés et… facilement réparables.

2. Checker l’indice de réparabilité
Car réparer les équipements au lieu de les remplacer, ça coûte moins cher et ça pollue moins !
En plus, depuis le 1er janvier 2021, cet indice s’affiche sur plusieurs produits.
Petit pense-bête : plus la note est élevée, plus l’appareil concerné est facile à retaper.

3. Prolonger la durée d’utilisation
Okay, l’obsolescence programmée nous guette du coin de l’œil mais pas la peine de la devancer et de craquer pour la moindre nouveauté. Les géants du numérique sont très doués pour nous donner envie, il faut donc redoubler de volonté ✊.

Tous nos conseils pour moins consommer

Allez, on plante le décor en trois temps, trois mouvements :

–   1 requête internet = 6,65g CO₂ eq/unité*.

–   10 à 12 milliards d’e-mails  sont échangés dans le monde en une heure (et on n’a pas compté les spams). 

–   10h de film en haute def contiennent plus de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia*. 

Oui, ça picote. Alors quand on imagine en plus que ce trafic augmente d’année en année, il y a de quoi s’inquiéter…

Nos conseils :

1. Résister (encore) à l’envie irrésistible d’un écran ultra haute définition (4K ou 8K), ne serait-ce qu’en pensant à la double peine que ça implique pour la planète. D’une, sa fabrication a un coût écologique conséquent, et de deux, ça ne s’arrange pas à l’usage puisque les vidéos en ultra HD demandent encore plus d’énergie pour être lues !

2. Adapter la qualité des vidéos à la taille de l’écran pour éviter les excès du trop ou du tout HD ! Exemple tout simple : sur un téléphone, la haute définition n’est pas forcément indispensable si vous voyez ce qu’on veut dire 😬.

3. Accepter les réunions en visio, uniquement (en tout cas, surtout) si elles permettent d’éviter les déplacements en voiture ou en avion, ce qui, par comparaison, limite réellement les émissions de CO₂.

4. Adopter les dizaines de petits pas qui réduise l’impact numérique : fermer les onglets inactifs sur son navigateur web, utiliser des favoris plutôt que le moteur de recherche, supprimer les e-mails inutiles dans sa boîte e-mail (et on a de bonnes raisons de croire qu’il y en a un paquet), alléger les pièces jointes, se désabonner des newsletters non lues et limiter le nombre de destinataires à chaque envoi, etc., etc.

5. Réduire peu à peu l’usage purement “récréatif” d’internet (tous ces moments où on s’y balade sans but en gaspillant notre temps avec des vidéos qu’on n’avait même pas demandé à regarder, vous voyez ?).

📌 Ne ratez plus aucun conseil pour économiser !

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*Source : ADEME, En route vers la sobriété numérique

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