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Changement d'heure

Changement d’heure : quel(s) plan(s) B pour moins consommer ?

“Plus que” 90 jours et l’été sera là, prêt à nous emmener en vacances. Pour patienter (3 mois, c’est long), le fatidique passage à l’heure d’été, lui, est imminent 🙈. Eh oui, comme chaque année depuis bientôt 50 ans, ce dimanche 26 mars 2023 à 2h du matin, il sera en réalité 3h. Moins de sommeil, mais plus de soleil… et surtout, plus d’économies d’énergie. Hum… Vraiment ? En tout cas, au départ, c’était bien ça le pitch ! 

Depuis, le changement d’heure a souvent été boudé et contesté, si bien qu’il aurait dû être mis au placard en 2021. Mais un Covid et une crise de l’énergie plus tard, on en est toujours au même point. Enfin, pas tout à fait puisque de plus en plus de mesures pro sobriété énergétique voient le jour. Finalement, ce sont peut-être elles qui rendront le passage à l’heure d’été et le changement d’heure démodés ! Affaire à suivre… En attendant, on fait le point ? 

Pourquoi le passage heure d’été / heure d’hiver est (normalement) condamné à disparaître ?

Au début (flashback dans les années 70), l’argument numéro 1 du « switch » heures d’été / heure d’hiver était fondé sur les économies d’énergie engendrées. On s’explique : bénéficier de journées plus longues à la belle saison permettait, selon cette théorie, de diminuer les besoins en éclairage artificiel le soir, et donc de consommer moins d’électricité. Ça se tient, n’est-ce pas ? 

Oups, l’argument des économies d’énergie ne fait plus l’unanimité 💸

Sauf qu’entre temps, un demi-siècle s’est écoulé. Et la vérité, c’est qu’aujourd’hui, ce principe est nuancé en raison de la généralisation des LEDs notamment. Bien plus économes que les ampoules traditionnelles à incandescence, l’usage de celles-ci rendraient les gains liés au changement d’heure secondaires. Fini l’effet Waouh… Place aux critiques !!  

Être déréglé tous les 6 mois + impact sur la santé… 😬

En marge des économies d’énergie, le changement d’heure fait parler. Et pas seulement autour de la question qui revient en boucle à la machine à café au printemps et à l’automne – “on gagne une heure ou on en perd une ?”. Hélas non. Pendant que les dormeurs râlent, les experts parlent de troubles du sommeil, causés notamment chez les enfants et les personnes âgées. 

Depuis 2019, ses jours sont comptés, tic tac tic tac

Bref. De fil en aiguille, on en est arrivé au vote de la suppression du changement d’heure saisonnier. C’était en 2019, avec 84% de répondants favorables à cet abandon* (ce qu’on appelle une écrasante majorité). Un projet de directive était alors adopté, avec, pour rétroplanning, des adieux prévus en 2021. Deux ans plus tard, force est de constater qu’en 2023, alors que le débat était soi-disant clos, il y aura encore… 2 changements d’heures 😅. Ça mérite de se refaire tout l’historique pour comprendre, non ? Allez, on y va. 

En 2023, on en est où avec le changement d’heure ?

Primo : petite frise chronologique pour rappel des faits ⏮

1916 : on est en plein dans la 1ère guerre mondiale. Le changement d’heure est adopté pour la première fois en France, après l’Allemagne et le Royaume-Uni. À l’époque, l’objectif est déjà d’économiser des ressources énergétiques… sauf que c’est du charbon dont on parle. 

1944 : la fin de la guerre sonne aussi l’abandon de l’heure d’été en France. 

1976 : juste après le choc pétrolier de 1973-1974, le changement d’heure, avec un passage à l’heure d’été et un autre à l’heure d’hiver, est (ré)instauré en France métropolitaine. À cette époque, on l’envisage comme une mesure provisoire (haha). 

1998 : les dates de changement d’heure sont harmonisées dans tous les pays membres de l’Union européenne avec un passage à l’heure d’hiver ayant lieu le dernier dimanche d’octobre et un passage à l’heure d’été systématiquement le dernier dimanche de mars (ce qui nous attend ce week-end). 

2019: on se demande si le jeu en vaut toujours la chandelle pour les raisons évoquées plus haut, en début d’article. Les États européens votent et tranchent pour une suppression du changement d’heure saisonnier établie à horizon 2021 via un projet de directive. Mais voilà, ce joli programme est légèrement perturbé par quelques imprévus.

2020 / 2021 : coucou le Covid !! Et hop, le changement d’heure passe du haut de la pile aux dossiers classés non prioritaires. Et dire qu’on y était presque. 

2022 : une guerre et une crise énergétique plus tard (annoncée comme la plus importante depuis les années 70), le projet tombe (définitivement ?) aux oubliettes…

Bilan des courses : en 2023, ça stagne… 😑

Après un mauvais concours de circonstances, la fin du changement d’heure en est au point mort. Nada.

Les changements d’heure été et hiver sont maintenus cette année encore et pour être honnête, on ne sait pas pour combien de temps… Le site du Sevice public en personne indique même, on cite : « ce texte sur la fin du changement d’heure n’est plus à l’ordre du jour et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche« **.

En gros, ça sent le roussi… Sans oublier que pour être approuvée, cette décision devra non seulement être remise à l’ordre du jour, mais en plus, elle devra être validée par chaque État membre de l’UE. Autrement dit, tous les états devront tomber d’accord : rester définitivement à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver. Clairement, on n’y est pas !! 

…mais, mais, mais, de nouvelles mesures fleurissent pour moins consommer ! 👏

Tout vient à point à qui sait attendre ? Peut-être, peut-être pas. En tout cas, d’ici-là, pas question de poireauter sans rien faire ! Entre le risque de pénurie et l’explosion des prix, la sobriété énergétique n’a jamais été aussi urgente.

Bonne nouvelle : les derniers mois ont vu se mettre en place un véritable effort national, notamment de la part des municipalités. Un joyeux scoop qui pourrait, à terme, remplacer voire décupler les bénéfices “économies d’énergie” procurés par le changement d’heure…

En quoi réduire l’éclairage public est une bonne alternative pour adoucir la facture d’énergie ?

Éclairage public = 41% (!) de la conso élec’ d’une ville 💥

D’après l’ADEME, l’éclairage public représenterait 41 % de la facture globale d’énergie d’une commune***… et émet 670 000 tonnes de CO2 par an. C’est ÉNORME !

Justement, face à la crise énergétique de 2022, les municipalités sont nombreuses à avoir appuyé sur off. Le principe : éteindre plus tôt et plus souvent l’éclairage urbain, dont l’éclairage ornemental des bâtiments et monuments emblématiques.

L’objectif : s’inscrire dans une vraie démarche de (la fameuse) sobriété énergétique ! Une façon efficace de contrer l’inflation de l’énergie et de réduire ses besoins en électricité. Comme quoi, les fâcheux événements sont parfois des accélérateurs d’initiatives positives et inspirantes pour la société ✊.

Vive les initiatives qui raccourcissent, améliorent ou suppriment l’éclairage !🎖

À Paris, depuis l’automne 2022, la tour Eiffel s’éteint au départ du dernier visiteur, à 23h45 et non plus à 1h du matin. Pour les monuments tels que l’Hôtel de ville, l’extinction des feux est même plus précoce, puisqu’elle a lieu à 22h. Ça, c’est pour le plan de sobriété de la capitale.

Mais partout en France, des ajustements exemplaires ont été menés avec succès pour réduire le coût de l’éclairage public, entre illuminations de Noël écourtées (et plus modérées), panneaux publicitaires éteints et rénovation des vieilles installations vers des équipements plus économes et plus performants.

En somme, des bonnes résolutions qui méritent d’être célébrées et applaudies ! D’ailleurs, le label national « Villes et villages étoilés » dont 722 communes sont déjà couronnées, valorise et encourage cette démarche d’amélioration de la qualité de la nuit et de l’environnement nocturne.

Preuve qu’on peut adoucir la facture de l’éclairage autrement qu’en changeant d’heure tous les semestres. 

Risque de coupures, inflation… Et si baisser le chauffage était l’autre mesure sur laquelle miser ? 

Éclairage et chauffage sont dans le même panier (celui des gourmands en électricité !)

Éteindre les feux de façon anticipée pour moins consommer, on valide. Et si on allait plus loin dans l’effort collectif pour limiter la casse ? Le chauffage, poste de conso d’énergie élevé en hiver, pourrait aussi être dans le collimateur des mesures à prioriser, à la maison, mais aussi par les municipalités.

De quoi soulager le réseau élec’ et réduire les besoins d’énergie à l’échelle d’une ville entière. Oui, oui, mais comment s’y prendre pour agir sans se les cailler pour autant à l’intérieur ? Eh bien, avec deux possibilités, que voici. 

Option 1 : on baisse d’un degré 🌡

L’hypothèse de départ ? Un degré Celsius en plus ou en moins : ça ne fait ni chaud ni froid. Bien sûr, il y a forcément une variation dans l’air ambiant, mais disons qu’elle est indolore voire imperceptible.

En partant de ce constat, l’idée serait que les élus acceptent de baisser la température des bâtiments publics en passant progressivement de 19° à 18°C, tout en préservant la température initiale des lieux accueillant des publics plus vulnérables, comme les EHPAD ou les crèches !

Quant aux soirs et week-ends, quand les lieux sont inoccupés, le thermomètre pourrait baisser davantage. De quoi générer de belles économies sans mettre en péril bien-être et santé ! Il n’est jamais trop tard pour prendre de bons réflexes.  

Option 2 : on raccourcit la saison du chauffage ☃

Si personne n’est maître de la météo (hélas), en revanche, un effort en début et en fin de saison froide, ça se tente. L’idée ? Repousser autant que possible le lancement du chauffage au début de la saison hivernale (par exemple, en attendant les vacances de la Toussaint) et inversement au début du printemps.

Tout pour réduire les coûts énergétiques sans que ça ne titille trop Mister confort. Car en se couvrant un peu plus (les pulls en laine, c’est la vie), ce démarrage retardé a toutes les chances de passer totalement inaperçu. 

Quelles autres démarches pour encore plus de sobriété ?

Inciter les consommateurs privés à entrer dans la danse (un pour tous… tous pour un !) ✅

Réduire l’éclairage public des villes, c’est top, réduire tous les éclairages en ville c’est mieux !! Bureaux d’entreprise, hôtels, supermarchés, commerces… Nombreux sont ceux qui laissent allumés les locaux de nuit ou les week-ends, sans parler des terrasses chauffées alors que les portes sont grandes ouvertes. Hum. 

En gros, plus on sera nombreux à participer à l’effort collectif, plus le poids énergétique lié à l’éclairage s’allégera (et plus la pollution lumineuse en ville aussi) !! Comme on dit, l’union fait la force, et ça vaut notamment pour accélérer la sobriété en matière d’énergie. 

Faire le plein d’économies d’énergie à la maison, ça compte aussi ! 🙃 

Bien sûr, les éco-gestes fait maison n’ont pas le même impact que des mesures prises à l’échelle municipale ou nationale ! Il n’empêche que… si vous connaissez la légende du colibri, qui continuait de “faire sa part” pour éteindre un vaste incendie, vous garderez à l’esprit que toutes les actions comptent, même les plus petites.

C’est simple, si tout le monde agit en petit colibri, 1+1+1+1… = beaucoup. Et même si beaucoup reste insuffisant pour éteindre le fameux incendie, ça a au moins le mérite d’inspirer les autres à s’activer à leur tour ! 

Ceci étant dit, rappelons qu’à la maison, d’après l’ADEME, 12% de la facture élec’ (hors chauffage, eau chaude et cuisson) sont dédiés à l’éclairage. Preuve qu’à notre niveau, on peut prendre de bonnes habitudes pour revoir ce chiffre à la baisse !

On ne va pas rabâcher le conseil n°1 d’éteindre systématiquement la lumière en quittant une pièce. Par contre, on peut vous conseiller d’optimiser l’agencement intérieur pour privilégier l’apport d’éclairage naturel (en positionnant le coin salon ou bureau face à la fenêtre), d’installer des LED partout et d’adapter la puissance des lampes à chaque besoin pour ne pas surconsommer inutilement.

Et pour aller plus loin, veillez à piloter votre chauffage en réglant la température selon vos besoins réels… (avec la Station Sowee, c’est simple comme bonjour de piloter son chauffage !). Le plus rapide pour commencer : baisser le tout d’un degré :). 

Voilà pour les pistes permettant de réduire la facture d’énergie sans nécessairement compter sur le changement d’heure. Même si, pour le moment, il va bel et bien falloir avancer son réveil de soixante minutes dimanche matin… 🙈. 

*Source : Vie publique

**Source : Service Public

***Source : Ministère de l’écologie

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