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Télétravail et économies d’énergie font-ils bon ménage ?

Si on vous avez dit il y a 4 ans qu’en 2023 les entreprises réfléchiraient à fermer pendant 1 journée leurs locaux ou que certaines passeraient au 100% télétravail, vous n’y auriez pas cru, si ? Se réveiller 30 minutes avant de commencer sa journée de travail, se passer de transports, participer à une réunion en… jogging, lancer le lave-linge entre deux-trois mails ou encore travailler depuis son lieu de vacances : y’a pas à dire, le télétravail ça a du bon ! Mais est-ce que la facture d’énergie peut en dire autant ?  

Un bilan globalement positif pour le home office

Entre covid et crise du gaz et de l’électricité : tout plaide pour le télétravail

Il y a quelques années, on osait à peine rêver de se réfugier chez soi pour une journée de boulot au calme, sans se soucier des temps de trajets ou du brouhaha de l’open-space. Les adeptes du télétravail n’étaient pas toujours bien vus en entreprise. En hausse constante depuis 2000, le télétravail restait minoritaire avant le Covid et concernait environ 4% de travailleurs en 2019.

C’est un vrai virage à 180° qui s’est opéré.

Pourquoi ? Déjà parce que la pandémie de Covid-19 nous a obligés à travailler de chez nous, pas le choix ! Ensuite parce que la crise sur le marché de l’énergie qui a suivi la pandémie nous pousse à chercher toutes les solutions qui sont susceptibles de limiter la surchauffe de la facture d’énergie.

Et voilà que le travail depuis son home sweet home fait aujourd’hui figure de remède miracle… Pour le meilleur et pour le pire (ben oui parce que tout le monde ne dispose pas d’une pièce inutilisée parfaitement adaptée pour accueillir un bureau…). En France, environ 27% des salariés étaient en télétravail en janvier 2021.

Un vrai potentiel pour les entreprises… 

L’un des aspects positifs du télétravail est qu’il génère des économies d’énergie pour les entreprises. La raison ? Des locaux de taille réduite proportionnellement au nombre de télétravailleurs. Ce qui donne… des loyers moins chers (yes !!), mais aussi des factures de chauffage et d’électricité largement atténuées (youpi).

Oui, enfin, ce n’est pas si simple que ça. On s’explique. Pour que le télétravail ait un impact significatif sur la conso d’un bâtiment, des mesures doivent être prises collectivement. En effet, certains locaux laissent les lumières allumées malgré l’absence des effectifs. No comment.

Par ailleurs, le chauffage central ne peut pas être coupé si un seul un étage est inoccupé et que le reste de l’immeuble bat son plein. La conso d’énergie continue donc sa course effrénée tant que les bâtiments ne sont pas entièrement vides…

D’où la nécessité de définir un tronc commun : des jours de télétravail généralisés pour tous les employés d’une même boîte, d’un même immeuble, voire d’une même ville ! Objectif : obtenir un effet de masse permettant de maximiser les économies d’énergie générées et tant qu’à faire, de réduire vraiment les déplacements.

C’est justement l’ambition qu’a le gouvernement en encourageant le télétravail lors des ponts – mois de mai, si tu nous lis, on t’embrasse. Affaire à suivre…

Quelles entreprises pratiquent le télétravail ?

Certaines entreprises n’ont pas attendu que les pouvoirs politiques s’emparent du sujet. Et parmi elles, les plus en pointe avaient peut-être déjà capté que la seule manière réellement efficace pour économiser seraient… de mettre tout le monde dehors. Enfin, pas vraiment mais plutôt, renvoyer les salariés chez eux.

Ainsi la petite Française Fizzer prône le « full remote » depuis belle lurette. Mais elle n’est pas la seule. Les sections « 100% à distance » ont fleuri sur les sites d’emploi. La tendance ne fait que progresser. Sauf pour certains métiers bien sûr… Pour les peintres en bâtiment, les serveurs ou les pilotes de ligne, ça va pas être possible. 😉 

…et aussi un (petit) manque à gagner pour les travailleurs

Oui, le home-office permet d’améliorer la concentration et de trouver un meilleur équilibre vie pro/ vie perso, et c’est super. En revanche, travailler chez soi 8h par jour derrière un écran fait gonfler la facture d’électricité (et de gaz) 😓.

Brancher l’ordinateur portable toute la journée, monter le chauffage pour être au chaud, allumer les lumières du bureau, cuisiner à midi, s’équiper d’une imprimante ou d’un deuxième écran, recharger ses équipements, être abonné aux visio-conférences… Effets indésirables, quand tu nous tiens ! 

Est-ce qu’on peut avoir une prime énergie pour compenser le fait de travailler de chez soi ?

C’est vrai ça, qui paye l’électricité en télétravail ? C’est bibi ! Bonne nouvelle, il est possible de faire prendre en compte certains frais par son employeur (tout comme la plupart des entreprises remboursent déjà une partie des frais de transport).

Toutefois, on ne parle pas uniquement de « prime énergie ». Les textes concernent plus largement l’ensemble des frais auxquels doivent faire face les télétravailleurs.

Ce  terme est d’ailleurs très encadré :  le fait de travailler depuis chez vous de temps à autre ne fait pas de vous un télétravailleur aux yeux de la loi.

Mais comme on n’est pas un blog de RH (nous, notre marotte, c’est les économies d’énergie⚡️), on vous laisse creuser la question auprès de ceux qui ont toutes dernières infos !

L’idée, si on aime travailler en mode flex à domicile ? Redoubler de vigilance sur sa conso d’énergie pour l’atténuer autant que possible ! C’est donc l’heure des bons réflexes écolos 👊.  

La planète apprécie (beaucoup) le travail à distance

Moins de déplacements, moins d’émissions de gaz à effet de serre !

Le télétravail aurait pu se développer à vitesse grand V simplement parce que les salariés ont pris l’habitude d’assister aux réunions en pantoufles et que c’est sympa de voir la déco de ses collègues. Ouais, sauf que niveau arguments, c’était un peu léger. 

Mais si on parle de gaz à effet de serre, tout de suite, ça change la donne. Saviez-vous qu’en travaillant à domicile, on réduit de 69 % le volume des déplacements* par rapport à un jour passé sur le lieu de travail ? La planète (et nous autres, ses habitants) avons tout à y gagner : -271 kg eq.CO2 par an et par jour de télétravail hebdomadaire**, ça fait moins d’émissions de gaz à effet de serre… et une meilleure qualité de l’air.

Deux très bons points qui incitent clairement à réduire les trajets domicile-travail, alias « grands ennemis de l’écologie » !

Gare au taux de rebond…

Le taux de rebond, ce sont les effets indirects qui revoient à la hausse (ou hélas, à la baisse) les bénéfices environnementaux obtenus grâce au télétravail. Le truc, c’est qu’avec cette possibilité de bosser à distance, on a envie de vivre dans un plus grand logement et on s’autorise à vivre plus excentré, mais aussi à faire plus de week-ends à droite à gauche (ça vous parle ?).

Alors certes, on réduit bien les trajets maison-boulot, boulot-dodo, mais nos nouveaux modes de travail (et donc de vie) amènent d’autres déplacements et d’autres consos qui n’existaient pas auparavant (du chauffage pour une plus grande surface par exemple). De quoi troubler la fête et plomber les effets positifs obtenus. Arf.

D’ailleurs, le constat n’est pas tout rose non plus quand on essaie de faire rimer télétravail et économies d’énergie… même si on préfère voir le verre à moitié plein !

Les bons réflexes pour limiter la (sur)consommation d’énergie en télétravail !

Voici quelques actions pour adoucir la facture d’énergie. Le point de départ pour limiter la casse : suivre sa conso élec’ au réel. Pourquoi ? Eh bien parce qu’en visualisant des données concrètes et chiffrées de ses dépenses en énergie, on a des pistes sur la bonne conduite à adopter ou à revoir pour chaque usage de la maison (chauffage, éclairage, numérique, multimédia…). Soit la meilleure façon de traquer les postes de conso qui ternissent le plus la facture mensuelle !

Bien sûr, en parallèle, certaines attitudes sont quoi qu’il arrive conseillées pour aller dans le bon sens : 

  • Baisser le chauffage d’un degré pour économiser 7 % sur la facture. Classique mais efficace
  • Ne chauffer QUE la pièce où on travaille (en fermant la porte please). 
  • Piloter la chaudière au degré près grâce à un thermostat connecté (si vous ne connaissez pas encore la Station Sowee, on vous la présente ici)
  • Utiliser des équipements économes et performants comme des ampoules LED 
  • Installer le poste de télétravail près d’une fenêtre pour limiter le recours à l’éclairage artificiel. À la recherche du soleil…
  • Profiter d’être à la maison pour maximiser les heures creuses ! Parfois proposées en après-midi, c’est l’occasion de lancer lave-vaisselle, sèche-linge et compagnie sans trop trinquer. 
  • Utiliser un ordi portable plutôt qu’une tour avec écran parce que c’est bien moins gourmand.
  • Réduire la luminosité de l’écran pour les mêmes raisons.
  • Et surtout, surtout : investir dans des prises coupe-veille ! Les multiprises sont en effet vos meilleures alliées pour éteindre systématiquement ordinateur, téléphone et écran dès que la journée s’achève. Ou comment éviter qu’ils ne continuent de consommer passivement en restant branchés !

Et aussi des pistes pour économiser l’énergie au travail !

Envois de mails, recherches sur la toile, visioconférences, appels téléphoniques, usage des réseaux et data centers… À une échelle plus globale, adopter une bonne routine numérique, ça compte pour limiter les effets indésirables du double T (aka le télétravail).

Quelques exemples ?

  • Mettre les adresses web fréquemment consultées en favoris. De quoi diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre en allant directement à l’adresse du site !
  • Fermer les pages internet une fois la recherche terminée : les laisser ouvertes continuent à solliciter les serveurs, ce qui est tout sauf économe…
  • Alléger les échanges sur messagerie en compressant la taille des pièces jointes, en ciblant mieux les destinataires et en utilisant plus les messageries instantanées ;).
  • Faire le ménage dans sa boîte mail… et dans le cloud : vidage de corbeille, suppression des spams, désabonnement des newsletters inutiles, tri des photos et vidéos. Eh oui, car dans les deux cas, ces espaces de stockage qui semblent infinis et éternels, sollicitent en réalité des hébergeurs de serveurs qui tournent en continu pour conserver les mails stockés dans la messagerie et dans la poubelle. Qui a dit que les disques durs étaient démodés ?
  • Limiter le poids des réunions en ligne : la vidéo c’est bien pour le contact humain, les échanges en audio, c’est mieux pour consommer moins de bande passante ! Il faut choisir son camp.
    Et enfin, si on aime travailler en musique, on privilégie la radio plutôt que les sites en streaming ou pire, les clips musicaux.

Et voilà. Maintenant que vous connaissez les aspects énergivores liés à vos journées de home office, à vous de vous en protéger ! Car c’est bien de ça qu’il s’agit : se convertir aux joies du travail à distance tout en amoindrissant les impacts pour la facture et la planète. Objectif ? Se rapprocher de l’équation « télétravail = économies d’énergie » 🤓. 

Mais au fait, pourquoi est-il nécessaire d’économiser de l’énergie ?

Si vous vous posez (encore ?) la question, on a un article entier consacré à ce sujet. Ça vaut la peine de prendre quelques minutes pour aller y jeter un oeil !

Article mis à jour le 20 octobre 2023.

*Source : ADEME, Le télétravail ça change quoi pour la planète

**Source : ADEME, Infographie

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